Petite Nation
Le soccer grandit sous un haut patronage européen
Jonathan Daoust, originaire de Saint-André-Avellin, rentre d’Écosse où il a passé des examens pour briguer un diplôme d’entraîneur de grande importance. Parallèlement à sa progression, le FC Petite-Nation a bénéficié de plusieurs visites de représentants de l’Atlético de Madrid, un grand club espagnol de soccer par l’intermédiaire de sa succursale : l’Atlético Ottawa.
L’an passé, Jonathan Daoust décrochait la Licence UEFA C (Union of European Football Associations, l’entité suprême qui gère le football-soccer européen).
En août, il se trouvait à Édinbourg (Écosse) pour passer les examens relatifs à la Licence UEFA B. Outre ses ambitions, il invoque d’autres paramètres. « L’idée d’aller là-bas, c’était plus d’aller voir une autre culture, car il n’y a pas d’équivalence parfaite entre la Licence UEFA B et ce qu’on fait ici au Canada », explique Jonathan Daoust.
En Écosse, le cheminement s’est effectué en trois phases : « la phase 1 théorique en ligne en mars dernier ; la phase 2 avec des travaux à faire et une formation sur le terrain fin juin pendant 6 jours ; enfin, la phase 3, en août, avec une évaluation sur une séance où il fallait performer selon certains critères quand même assez élevés », résume-t-il.
Jonathan Daoust est en attente des résultats de ses examens avant d’envisager d’aller plus loin. « Quand tu as l’UEFA B, ça t’ouvre des portes, tu tombes dans la catégorie des entraîneurs professionnels, mais je ne sais pas si c’est mon objectif. Si je réussis la B, je vais peut-être prendre un été 2024 plus relax, car la A est d’un niveau plus élevé », confesse celui qui occupe un emploi d’enseignant en anglais.
La conclusion de l’évaluation sera de déterminer si le candidat présente plutôt un profil de formateur avec les jeunes ou d’entraîneur professionnel. M. Daoust songe plutôt au premier profil. « Travailler avec les jeunes, c’est ce qui m’allume », glisse-t-il.
L’Espagne conseille nos sportifs
Forte de son expertise dans le domaine technique et connue pour adopter un style de jeu rapide, ballon au sol, en quelques touches, l’Espagne conseille la Petite Nation. Une collaboration qui peut surprendre.
En effet, le grand club de l’Atlético de Madrid a envoyé des entraîneurs à trois reprises en Petite Nation. « Il y a un an et demi, on a signé un partenariat avec l’Atlético Ottawa, propriété de l’Atlético de Madrid, qui joue en Première ligue canadienne », précise-t-il.
L’hiver dernier, dans le gymnase de Papineauville, lors de leur avant-dernière visite, les deux entraîneurs de l’Atlético de Madrid présents étaient des détenteurs d’une licence UEFA Pro (le plus haut niveau possible de diplomation en Europe pour un entraîneur) et une licence UEFA A, soit la deuxième plus importante distinction. « C’est quand même extraordinaire d’avoir des gens de ce calibre en Petite Nation » s’enorgueillit M. Daoust.
Développer une culture du soccer
Bien qu’il se réjouisse du partenariat ottavien et madrilène, Jonathan Daoust procède par palier. « L’objectif n’est pas de faire de nos jeunes des professionnels, mais de créer, tout d’abord, le meilleur environnement où ils peuvent progresser, s’améliorer, se réaliser comme citoyens », déclare-t-il.
Terre à terre, l’Avellinois garde un sens des priorités : « on doit développer une culture de soccer dans Petite Nation. C’est ça l’objectif. On m’a demandé, pourquoi, Jo’, tu veux faire ça ? J’ai dit ce n’est pas pour envoyer des joueurs à Ottawa. On n’est pas prêt. Pour vrai, ça commence à fonctionner. Les jeunes progressent. Il y a beaucoup de talents par chez nous ».
Les coachs espagnols reviendront prochainement. Ils apprécient l’enthousiasme outaouais. « Ils aiment beaucoup venir nous visiter. Il y a quelque chose de particulier en Petite Nation. À Montréal ou Ottawa, les jeunes s’entraînent énormément, mais peuvent paraître plus blasés. Ici, le niveau est peut-être moins élevé, mais les jeunes sont enthousiastes », conclut-il.