François Lanoie, un Montpelliérois globe-trotter
Carnet de voyage nº 4 dans les Alpes : la Suisse et revoir Chamonix pour finir
Originaire de la Petite-Nation, François Lanoie a déjà gravi les pentes du Kilimandjaro (5895 m.) et épinglé à son tableau de chasse deux fois le Camp de base de l’Everest (5364 m.). Cette fois-ci, il s’est rendu dans les Alpes pour effectuer le Tour du Mont-Blanc (2665 m.), soit la traversée de trois pays : France, Italie et Suisse.
Samedi 1er juillet 2023, 4e et dernière étape
De la Fouly, nous avons marché vers Trient en Suisse sous un ciel nuageux. Aujourd’hui, Dame nature ne nous aura pas épargnés, il pleut à torrents.
Nous avançons dans des sentiers, en pente, très boueux… L’accumulation de boue sous les semelles de nos bottes n’offre plus aucune adhérence, nous risquons de glisser jusqu’au bas de la falaise ; la plus grande prudence est de mise, mais nous y sommes arrivés, lentement, un pas à la fois. Quelques heures plus tard, nous nous arrêtons pour le lunch sans pouvoir s’abriter pour se protéger du déluge qui s’abat sur nous.
Et il y a cette dame âgée que l’on croise occasionnellement portant des vêtements non conformes, à ce trek, transportant sur son dos son sac avec tout ce dont elle a besoin y compris une tente pour s’abriter la nuit. À chaque rencontre, elle nous salue et nous offre son plus beau sourire. Elle nous inspire, nous motive, nous sert de modèle.
Puis, la pluie se calme. Le soleil refait son apparition et le sommet des montagnes se retrouve dans le brouillard, quel spectacle ! À chacune de mes ascensions, il y a eu des moments où je me suis demandé pourquoi je m’imposais autant d’efforts. Maintenant je reconnais la chance qui m’est offerte d’admirer ces paysages à travers le monde est unique.
Solidarité humaine
Autre point des plus importants est la solidarité qui se crée rapidement entre les membres de l’équipe. Avoir un objectif commun est le succès d’une telle aventure : s’accomplir, se dépasser, focaliser et maintenir le cap.
Dans sa plus simple expression, une ascension se résume à marcher 5, 6 ou 7 heures par jour en montagne, soit environ 15 à 17 kilomètres sur un terrain rocailleux, traverser des cours d’eau, avoir chaud, avoir froid, mais tout ceci n’est qu’accessoire et nous ramène à l’essentiel.
Voici que s’achève notre parcours et je me sens déjà nostalgique. Nous traversons quelques cols puis descendons à Montroc d’où nous prenons l’autobus pour Chamonix. Nous nous accordons une journée de repos avant le retour à la maison et de nous rappeler les bons moments passés ensemble. Nous devons nous séparer et retourner chacun à nos obligations tout en gardant en tête tous les souvenirs d’un voyage mémorable.
Est-ce que je ferai d’autres ascensions ? Je ne sais pas. Par contre, je sais que j’aime bien me dépasser que ce soit physiquement ou mentalement. L’avenir le dira.
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