Chronique Olivier Maurice
CHRONIQUE│La belle ascension de Jessica Chartrand
De retour de Brampton en Ontario à la suite du Championnat mondial de hockey féminin avec le devoir accompli, la juge de ligne originaire de Thurso Jessica Chartrand s’attire des éloges pour ses belles performances lors de cet événement international. Elle a livré ses commentaires sur son expérience et sur son parcours en s’entretenant avec Olivier Maurice.
Ce tournoi qui se déroulait du 5 au 16 avril 2023 a permis de regrouper diverses nations qui aspiraient à la plus haute marche du podium. Cet événement annuel offrait ainsi une visibilité pour le hockey féminin. Jessica constate tout de même un progrès au cours des dernières années. « Le hockey féminin prend de plus en plus d’ampleur et de place dans notre quotidien. Je pense que c’est nécessaire. On ne va pas se le cacher, les conditions sont différentes à celles des circuits masculins », constate-t-elle.
« Oui, je crois qu’il vise une équité de ce côté-là. Je pense qu’il doit y avoir place à l’amélioration (sic) vis-à-vis le hockey féminin. Je m’attends à ce que cela évolue tant pour la présentation des matchs à la télévision que pour l’ouverture à notre égard. C’est la prochaine génération qui va en bénéficier. On doit montrer notre support envers les hockeyeuses qui travaillent dans cette optique-là », poursuit-elle.
UNE EXPÉRIENCE INOUBLIABLE ET UN BILAN SATISFAISANT
S’étant bien reposée depuis son arrivée à la maison, Jessica retient du positif de sa dernière expérience professionnelle. « La compétition s’est terminée dimanche dernier [le 16 avril ; NDLR]. Cela a été une superbe expérience. Je suis fière d’avoir participé à un tel tournoi dans ma vie. De plus, cela a été un plaisir d’avoir été présente pour la demi-finale entre le Canada et la Suisse. »
« Ensuite, on m’a assigné à mon poste pour la finale de la médaille de bronze. C’est la cerise sur le sundae, je ne pouvais pas demander mieux. C’est un résultat positif à ajouter sur ma feuille de route. Je continue de croire en mes capacités pour atteindre mon rêve ultime, c’est-à-dire de participer aux Jeux olympiques de 2026. En continuant d’acquérir de l’expérience et en persévérant, tout est possible », poursuit-elle.
Concernant son bilan annuel, elle admet avoir eu une grosse saison de hockey avec tous les événements à son calendrier. Elle a participé à un tournoi de championnat du monde au Danemark en plus d’arbitrer quelques matchs dans différentes ligues outaouaises et montréalaises. Elle a d’ailleurs eu l’occasion d’être juge de ligne pour des parties des Forces de Montréal, une équipe professionnelle féminine. Sans aucun doute, elle espère se reposer davantage durant les prochaines semaines.
« Sans oublier mon entraînement à l’extérieur de la patinoire et mon emploi actuel, je me suis permise de me concentrer un peu sur ma vie personnelle. Je n’ai pas chômé », ajoute-t-elle.
DE BONS MOTS POUR ÉLIZABETH MANTHA
Récemment, le milieu sportif a découvert une jeune demoiselle qui fait un travail phénoménal en tant qu’arbitre et il s’agit d’Élizabeth Mantha. En plus d’avoir été la première femme à arbitrer dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec et dans la Ligue américaine de hockey, elle a eu une belle reconnaissance en officiant des parties aux Jeux olympiques de Pékin. Les yeux s’illuminent quand Jessica parle de celle-ci.
« C’est une personne inspirante tant pour moi que pour la prochaine génération qui s’en vient. Je pense qu’elle brise des barrières surtout en étant une officielle dans des ligues masculines. Elle a autant sa place que les autres sur la glace. Je discute quotidiennement avec elle, ce n’est pas ma première compétition à laquelle je suis en sa compagnie. Je suis très contente qu’elle ait fait le match de la médaille d’or au Championnat mondial à Brampton. Elle a une bonne attitude et elle a une bonne compétence. Je ne serais pas surprise de la voir à un niveau supérieur un jour. »
LES CRITIQUES EN TANT QUE JUGE DE LIGNE
Comme dans toutes les professions, les critiques sont bien présentes. Quant aux officiels et aux juges de ligne, ils sont souvent questionnés pour leurs différentes décisions sur la patinoire. Vers la fin de notre entretien avec la Thursolienne, elle nous partage comment elle vit avec cette dite pression.
« C’est plus facile de juger un officiel ou un juge de ligne lorsque nous sommes assis dans les estrades. La réalité n’est pas la même quand tu es sur la glace. C’est certain qu’avec mes années d’expérience, je me suis forgée une carapace. De plus, lors des événements comme celui de Brampton, nous avons des outils technologiques qui nous facilitent la tâche. Je dirais aux gens qui portent un jugement de venir l’essayer avant tout », affirme-t-elle.
Celle-ci rappelle également qu’une arbitre peut aussi faire, comme tout être humain, des erreurs. « Soyez simplement tolérants envers nous », mentionne-t-elle en conclusion.
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