Les Montebellois sont unanimes : l’église Notre-Dame-de-Bonsecours ne sera pas vendue
Lors d’une assemblée tenue le 7 novembre dernier à Montebello, la mairesse Nicole Laflamme a demandé aux citoyens s’ils souhaitaient la préservation de l’église Notre-Dame-de-Bonsecours ou la vendre pour un dollar symbolique. Malgré les coûts onéreux des réparations dudit bâtiment, les mains des Montebellois se sont levées pour que l’église reste la propriété de la municipalité.
L’idée de départ était de permettre au Centre d’action culturelle de la MRC de Papineau d’utiliser le premier étage de salle commune de l’église pour organiser ses événements et de créer une salle communautaire indépendante au rez-de-chaussée. Deux projets d’aménagements remis en cause par la nécessité de rénover l’église avant de pouvoir mettre en place quoi que ce soit.
« On a découvert un carnet de santé de 2019 dont le présent conseil n’avait aucune connaissance qui stipule qu’il y avait 2,4 millions de dollars de réparations urgentes à faire. Ça change la donne. On ne peut pas aménager l’intérieur avant que les travaux soient faits », mentionne la mairesse de Montebello, Nicole Laflamme.
Une fois les travaux effectués, le conseil souhaite bel et bien pouvoir y installer la salle communautaire pour les citoyens.
« L’ensemble du conseil et moi-même nous voulons garder l’église, ce bijou patrimonial, mais c’est aussi aux citoyens de décider, car ça va avoir un impact financier pour la communauté, même si évidemment ce n’est pas eux qui vont assumer la totalité des coûts, il y aura des subventions, ça va prendre des années, mais il faut embarquer dans la galère ensemble », affirme Mme Laflamme.
Les coûts de réparations sont estimés à environ 3,5 millions de dollars.
Un non unanime
Pour la soixantaine de Montebellois présents qui s’est succédé au micro pour donner leur avis, l’église fait partie de l’identité de la ville et de ses habitants qui y ont tous des souvenirs d’enfance. Il est impensable, selon eux, de vendre le bâtiment.
« Je me souviens être venue de nombreuses fois avec ma grand-mère qui passait tellement de temps à l’église que je suis sure qu’elle est encore présente dans les lieux », lance l’une des membres du conseil.
« La vente à un dollar ce n’est pas une option, c’est un bâtiment qui a une valeur pour les citoyens de Montebello », a annoncé l’un des citoyens, sous le regard approbateur des résidents qui ont applaudi en cœur.
La mairesse a conclu la séance dans cette direction.
« On relève le défi, on garde l’église », a-t-elle dit avec conviction.
(L’info petite Nation-Juliette Pissard)
Les églises coûtent cher aux municipalités
Entretiens, chauffage, rénovations : maintenir les églises coûte cher. En 2015, l’église de Lac-des-Plages cessait définitivement ses activités de culte religieux. En 2016, la municipalité de Fassett annonçait la fermeture de sa paroisse. En 2023, c’est au tour de l’église de Saint-Émile-de-Suffolk de mettre la clé sous la porte. Une discussion sur l’avenir de la paroisse Saint-Félix-de-Valois à Chénéville est prévue le 19 novembre.
Lors d’un article précédent sur la fermeture des églises en Petite Nation (cf. Les églises de la Petite Nation sont-elles condamnées à fermer ?) le gestionnaire de l’archidiocèse de Gatineau, René Laprise, avait expliqué que chaque paroisse vit des dons des paroissiens et que peu de financement leur est alloué.
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