Rétrospective
10 dossiers qui ont marqué la région en 2023
L’année 2023 a été riche en événements. L'info Petite Nation vous propose donc un coup d’œil dans le rétroviseur en présentant 10 dossiers qui ont particulièrement marqué l’actualité dans la région.
#1 Un plan pour une voirie fait jaser à Notre-Dame-de-la-Salette
La Municipalité annonce à ses citoyens, au début de novembre, vouloir acquérir de la machinerie usagée ainsi qu’une carrière-sablière pour démarrer sa propre voirie. Quelques jours plus tard, la Commission municipale du Québec (CMQ) ouvre une enquête après avoir eu vent d’un conflit d’intérêts dans le dossier. La carrière-sablière appartient à la directrice générale de la Municipalité, Mylène Groulx. L’emprunt de Notre-Dame-de-la-Salette, dans le dossier, se chiffre à près de 554 000 $ pour les machines usagées et à près de 2,9 M$ pour la carrière-sablière. Le Conseil présente l’achat de cette dernière comme essentiel au village. Advenant l’abandon du projet, il indique à ses citoyens qu’il serait dans l’obligation d’augmenter de « façon significative » les taxes en 2025. Le projet de la Municipalité est en ce moment mis sur pause, dans l’attente des résultats de la CMQ.
#2 Problèmes récurrents d’électricité au nord du territoire
En 2022-2023 de nombreux événements météorologiques ont mis le réseau électrique à rude épreuve, comme le derecho en mai, les rafales en juin, les pluies abondantes en juillet, etc.. Ces événements ont fragilisé la végétation, qui d’après Hydro-Québec serait responsable de 40 à 70 % des interruptions subies par les citoyens de la Petite Nation. À la suite de cela, en août dernier, plusieurs maires de la MRC de Papineau ainsi que le député de Papineau, Mathieu Lacombe, avaient rencontré Hydro-Québec à Chénéville pour régler la situation concernant les pannes d’électricité récurrentes en Petite Nation, particulièrement celles au nord du territoire. Lors de cette rencontre, le conseiller Relation avec le milieu d’Hydro-Québec, Alain Paquette, avait expliqué que ce sont les travaux de modernisation du réseau de transport en Outaouais qui serait en partie responsables des pannes électriques, dans la mesure où il fallait parfois alimenter la partie nord du territoire par des lignes de relève en provenance des postes de Thurso, de Papineauville et Ouimet, à Mont-Tremblant. La société d’État s’est engagée à raccourcir la durée des travaux, qui prendront fin en 2024, mais aussi à accroître la fiabilité du service pendant cette période. « Nous espérons grandement que les problèmes seront réglés rapidement, car plusieurs citoyens et entreprises du nord de la MRC de Papineau ont perdu de l’argent cet été en raison de ces pannes », avait conclu le préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon.
#3 Départ canon pour la nouvelle BD de Christian Quesnel
Le dessinateur de Saint-André-Avellin Christian Quesnel s’est attaqué dans sa nouvelle bande dessinée (BD) sortie en novembre à un « monstre » sacré de la scène musicale québécoise, André Fortin, dit Dédé, chanteur du groupe « Les Colocs » qui a marqué toute une génération. Derrière l’artiste engagé qui enflamme la scène, c’est l’homme dans sa complexité, sa fragilité avec ses joies et ses démons que le lecteur découvre. Pour le bédéiste qui a enchainé les séances de dédicaces, et les entrevues, l’engouement qu’a suscité la sortie de la BD auprès des médias nationaux et du public n’est pas un hasard, et pour cause, André Fortin est une figure emblématique de la scène musicale québécoise. « Les gens aiment toujours Dédé Fortin, il fait encore partie de l’imaginaire québécois, car c’est un homme qui a transcendé sa propre personne », avait-il confié. C’est Lise Raymond, l’attaché de presse de M. Quesnel et auparavant celle des Colocs qui lui a suggéré de raconter la vie du chanteur, en lui fournissant, avec l’aide de la famille Fortin et des amis, toute la documentation adéquate à la réalisation de ce projet qui a duré deux ans. Lui-même n’étant pas un « fan » du groupe, et n’ayant vu ou lu aucun ouvrage au préalable à son sujet, il a pu s’intéresser au personnage sans a priori.
#4 La Résidence Le Monarque à Plaisance officiellement inaugurée !
La maison de soins palliatifs la Résidence Le Monarque a inauguré ses nouvelles installations à Plaisance au 41, chemin des Presqu’îles le mercredi 15 mai et leurs nouveaux espaces permettront à cette maison de bonifier ses services existants en plus d’en offrir de nouveaux. La directrice générale Manon Cardinal avait expliqué que les nouvelles installations et les plus grands espaces permettraient de développer plus de services notamment de la massothérapie et des baignoires à remous afin d’assurer le bien-être des personnes. Des chambres destinées aux familles qui visitent les bénéficiaires, ainsi qu’aux proches aidants ont été aménagées. Au sein des nouvelles installations à Plaisance, une grande salle permettra d’offrir des conférences, des formations destinées à la population afin de faire connaître la mission et les services de la Résidence. L’objectif de départ de la campagne de financement destinée à la construction des nouvelles installations de Plaisance était d’amasser 3,1 millions de dollars. La campagne aura finalement permis d’en amasser 4,1 millions. Il a fallu par ailleurs emprunter près d’un million supplémentaire afin de subvenir aux augmentations des coûts des matériaux.
#5 Un prix prestigieux pour Fairmont Le Château Montebello
Fairmont Le Château Montebello a remporté un prix lors des 2023 Historic Hotels Worldwide Awards tenus aux États-Unis le 12 octobre dernier, gala qui vise à reconnaitre et célébrer les hôtels historiques les plus prestigieux. L’établissement situé en Petite Nation a obtenu cette distinction dans la catégorie du meilleur hôtel historique (Best Historic Resort). Cette reconnaissance est décernée à l’hôtel qui raconte le mieux son histoire à leurs invités et qui offre un service à la clientèle exceptionnel. Huit établissements situés dans les quatre coins du globe dont L’Alsisar Haveli en Inde ou le Castlemartyr Resort en Irlande faisaient partie des sélectionnés dans cette catégorie. Fairmont Le Château Montebello figurait aussi dans la catégorie Historic Hotels Worldwide Sustainability Champion. C’est le Mohonk Mountain House (1869) New Paltz, New York qui l’a emporté. Plus de 350 postulants ont tenté d’obtenir une distinction, indique Historic Hôtels America. Au Québec, quatre hôtels détiennent la distinction d’hôtel touristique soient Fairmont Le Château Montebello, Fairmont Le Manoir Richelieu, Fairmont The Queen Elizabeth et Fairmont Le Château Frontenac. La gérante du marketing digital et des relations publiques au Fairmont Le Château Montebello, Jennifer Wilson avait souligné que c’était une belle marque de reconnaissance envers l’équipe et qu’ils s’efforçaient de préserver l’histoire du Château à travers l’architecture notamment.
#6 Un pacte symbolique pour assurer la protection du lac Gagnon
En juillet dernier, l’Association des propriétaires du lac Gagnon et le maire de Duhamel David Pharand ont signé un pacte symbolique pour protéger ce plan d’eau. La signature a eu lieu à l’hôtel de ville devant près de 80 citoyens, témoins de l’engagement pris ce jour-là. L’initiative découle d’une volonté commune de la municipalité de Duhamel et de l’Association des propriétaires du lac Gagnon d’assurer une protection durable de l’endroit. Un comité a été mis sur pied entre élu et citoyens afin d’organiser des rencontres deux fois par année pour faire le point sur les actions à mener. Après avoir reçu les résultats du projet d’étude intégrée du lac Gagnon menée par l’OBV RPNS, l’étape suivante était d’établir un plan d’action en partenariat avec la municipalité de Duhamel pour préserver ce plan d’eau « exceptionnel », comme l’avait expliqué Louis Saint-Hilaire, Président de l’APLG. De son côté, M. Pharand avait annoncé qu’il avait décidé de créer ce pacte pour s’assurer que les décisions prises à ce sujet ne tombent pas dans l’oubli. Concernant les activités dans le bassin versant du lac Gagnon, principalement forestier, le comité de travail a jugé primordial de maintenir la vigilance face aux projets de construction résidentielle ainsi que face au développement de l’activité minière et forestière.
#7L’autoroute 50 devient officiellement l’autoroute Guy-Lafleur
Le premier ministre François Legault profitait de son passage dans la ville thursolienne pour officialiser le changement toponymique qui avait été rapporté dans différents médias au cours de la dernière semaine. « Je trouve que c’est un bon symbole. L’autoroute 50 c’est 158 km. Ça fait le lien entre l’Outaouais et le reste du Québec. Je trouve que c’est un peu, beaucoup, ce qu’a fait Guy Lafleur », avait illustré le premier ministre. Ce dernier avait également expliqué dans son allocution que cette annonce ne pouvait être effectuée au préalable, car il faut un an après le décès d’une personne pour donner son nom. Il s’agit à présent de la troisième plus longue autoroute dont le nom rappelle une personne, mais la seule qui relève du milieu sportif. Les curieux étaient nombreux jeudi lors de l’allocution. Jeunes et moins jeunes écoutaient avec attention le premier ministre, lui qui était entouré de plusieurs députés provinciaux et grand nombre de maires et préfets. Certains ont même arboré le chandail du Démon blond pour assister à cette annonce. La famille Lafleur était aussi présente.
#8 Jeux du Canada : Loïka Robertson, la judoka médaillée d’or et fierté en Petite Nation
Aux Jeux du Canada 2023, les athlètes outaouais ont récolté 13 médailles, dont celle en or de la judokate Loïka Robertson, la seule en Petite Nation. C’étaient les premiers Jeux de cette Saint-Sixtoise qui a grandi à Val-des-Monts. Elle se réjouit de ses Jeux du Canada : « Je suis très fière de mon bilan, de ma performance. J’ai travaillé très fort pour me rendre là où j’en suis. Et puis, j’ai poussé jusqu’au bout, j’ai gardé la tête haute. Vraiment contente du résultat. »Âgée de 18 ans, l’athlète, qui cite comme modèle la judokate Jessica Klimkait, a commencé le judo à l’âge de 12 ans. Pour accéder aux Jeux du Canada, Loïka Robertson est passé par les sélections de la coupe Daniel Hardy, en octobre 2022. Dans son parcours sportif, elle a participé aux Championnats canadiens et à l’Omnium (2e du classement en catégorie senior). Elle s’est rendue au Brésil. Son prochain objectif prend la direction du vieux continent. Elle avait expliqué qu’elle irait en Allemagne. Le niveau de cette compétition étant assez élevé, elle espère y performer. À long terme, elle rêve, « comme tout le monde » des Jeux olympiques.
#9 Le Marché Serge Perrier ferme après 42 ans d’existence
Quarante-deux ans. Des centaines d’employés. Des milliers de clients servis. Commerce emblématique en Petite Nation situé sur la route 321 à Saint-André-Avellin, le magasin général Marché Serge Perrier a fermé définitivement ses portes le 31 décembre dernier. L’info Petite Nation s’était entretenu avec son propriétaire. « Ça faisait deux ans que j’y pensais. Avec le manque de relève, j’ai simplement tiré la plogue, affirmait Serge Perrier. C’était un commerce assez spécial. Je vendais un petit peu de tout […]C’était une grosse bebelle ! » Le soixantenaire indiquait qu’il est plus difficile d’être viable lors de la saison hivernale en raison de l’achalandage diminué et que la pénurie de main-d’œuvre l’a aussi motivé à fermer boutique. « C’est rendu que tu dépends des employés », avait-il dit. Malgré tout, Serge Perrier conserve de précieux souvenirs de son (long) séjour à son magasin. Au moment d’écrire ces lignes, l’entrepreneur avait vendu la quasi-totalité de son inventaire. Il lui reste à présent à liquider l’équipement, indique-t-il. Aucun scénario n’est écarté, mais il pourrait convertir une partie de ses locaux en mini-entrepôts, avance Serge Perrier. De son côté le maire de Saint-André-Avellin, Jean-René Carriére s’était exprimé sur la fermeture du commerce en disant que c’était une grosse perte. « Ça roulait depuis tellement longtemps, 42 ans c’est beaucoup ! Maintenant, il faut voir quelles sont ces intentions et ce qu’il souhaite faire avec ça », avait-il réagi.
#10 Le départ de plusieurs médecins au CLSC de la Petite-Nation fait réagir la MRC de Papineau
Plusieurs médecins de famille ont quitté le CLSC de la Petite-Nation en 2023. Pour tenter de résoudre la problématique grandissante du manque de médecins de famille en région, la MRC de Papineau voulait adopter une résolution pour augmenter le salaire des médecins-urgentistes au CLSC basé à Saint-André-Avellin. La pénurie de médecins de famille sur l’ensemble du territoire et notamment en région devient de plus en plus problématique dans la mesure où les médecins qui quittent leurs postes ne trouvent pas nécessairement de remplaçant. C’est le cas du CLSC de la Petite-Nation, situé à Saint-André-Avellin, qui a fait face au départ de plusieurs médecins pour des raisons différentes, l’un pour un départ à la retraite, l’autre pour repartir dans sa région d’origine. Selon le chef du Département régional de médecine générale (DRMG) de l’Outaouais, Marcel Guilbault, plus de 150 patients se retrouvent désormais sans médecin de famille à la suite de ces départs. Recruter des médecins pour venir s’installer et travailler en région est un vrai enjeu et ne date pas d’hier. Selon les informations reçues par M. Guilbault, les jeunes médecins ne souhaitent pas forcément venir s’installer indéfiniment dans des endroits plus éloignés. Le maire de Saint-André-Avellin, Jean-René Carrière avait affirmé que l’augmentation de la rémunération est un incontournable pour que le recrutement soit de nouveau effectif.
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