Environnement et biodiversité
Un important projet de préservation pour les Grandes-Baies-de-l’Outaouais
Douze partenaires de la région de l’Outaouais s’unissent afin de protéger, préserver et faire connaître les baies et les marais le long de la rivière des Outaouais pour que ce territoire obtienne le statut de refuge faunique et ainsi le rendre accessible au public.
Le projet de refuge, où participe le Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI), regrouperait les baies et les marais qui longent la rivière des Outaouais sur une distance d’un peu plus de 29 km est dans les cartons.
Ce territoire se situe entre les secteurs Cheval-Blanc à Gatineau et Lochaber-Partie-Ouest dans la MRC de Papineau et inclut d’ouest en est les étendues d’eau suivantes : la baie McLaurin, le marais Templeton, le marais des Laiches, le marais aux Grenouillettes, la baie Carpentier, la petite baie Clément et la baie Clément, la baie Lochaber, le marais aux Massettes ainsi que le marais aux Carouges.
Qu’est-ce qu’un refuge faunique ?
Un statut de refuge faunique est accordé par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des (MELCCFP) à un territoire public reconnu pour sa productivité, sa densité et sa diversité faunique dans un objectif de préservation.
Les conditions d’utilisation du territoire et de ses ressources, ainsi que des conditions de pratique d’activités récréatives sont alors établies par le gouvernement du Québec.
Des écosystèmes d’exception
Les milieux humides qu’on veut y inclure constituent ainsi des écosystèmes diversifiés et riches qui grouillent de vie sous toutes ses formes.
« Il s’agit aussi d’une halte migratoire majeure pour la sauvagine, les canards, les oies; à l’origine c’était un peu le cœur et la raison d’être du refuge », explique le biologiste coordonnateur de projets au COBALI Pierre-Étienne Drolet.
Des espèces rares comme la tortue peinte et le petit blongios, un oiseau aquatique, s’y sont établis.
D’autres espèces plus communes comme le castor et le rat musqué abondent.
De nombreux poissons, notamment le chevalier de rivière et le brochet frayent et se nourrissent en ces lieux qui sont reconnus pour être une véritable pouponnière de petits poissons et de batraciens.
Cependant, des espèces végétales exotiques s’y sont implantées, notamment la châtaigne d’eau, le roseau commun et le myriophylle à épis, celles-ci tendent de plus en plus à supplanter la végétation indigène comme la quenouille.
« La rivière des Outaouais est un secteur extrêmement riche au niveau des espèces indigènes, mais c’est aussi malheureusement ce qu’on pourrait appeler une autoroute à espèces envahissantes », confirme le biologiste.
Sensibiliser, informer et brosser un état de la situation
Le COBALI a récemment obtenu un financement de 46 000 $ du Programme Affluents Maritime (ministère des Transports et de la Mobilité durable) afin de mener un projet de préservation des marais et des baies longeant la rivière des Outaouais.
En partenariat avec deux ministères et neuf organismes (la liste se trouve à la fin de cet article), un projet comportant deux volets d’actions concrètes a été mis sur pieds.
Le premier volet vise l’information et la sensibilisation quant à la création future du refuge faunique des Grandes-Baies-de-l’Outaouais. Il s’agit de présenter au public des moyens, des actions, des gestes à poser afin de prendre une part active dans la conservation de ces écosystèmes.
Le second volet du projet consiste à réaliser un portrait/diagnostic écologique global des milieux humides et aquatiques de l’ensemble du territoire du futur refuge faunique.
« On va installer des pancartes, il va y avoir aussi de l’information dans les journaux qui expliqueront ce qu’on a vu, des joyaux de ce refuge, annonce M. Drolet. On va aussi faire des vidéos et il va y avoir une conférence au début de l’hiver qui va présenter le rapport de nos visites sur le terrain. »
Les onze partenaires du COBALI
- Le ministère des Transports et de la Mobilité durable (Programme Affluents Maritime);
- Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP);
- La Corporation de gestion des berges de la rivière des Outaouais (CGBRO);
- L’Agence de bassin versant des 7 (ABV des 7);
- La Ville de Gatineau;
- Le Canton de Lochaber-Partie-Ouest;
- Evolugen;
- La Table de concertation de la rivière des Outaouais (TCO)`;
- Le Club des ornithologues de l’Outaouais (COO);
- Canards Illimités Canada (CIC);
- Garde-Rivière des Outaouais
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …
Le projet de loi solidaire sur l’accaparement des terres agricoles progresse
Le projet de loi 495, visant à lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement privés, déposés en …
Les Primitifs enseignent l’art de survivre en forêt en hiver à la manière de nos ancêtres
La tribu Les Primitifs, fondée par le survivaliste Mathieu Hébert , faisait un arrêt au Domaine du grand calme à …