Coup dur pour l’usine Fortress
Pâte de cellulose à Thurso
Il semblerait que l’usine de pâte et papier de Thurso devra se réinventer. Selon les informations rapportées dans différents médias, dont « Le Droit », le gouvernement du Québec a « abandonné la possibilité » que l’usine produise de nouveau de la pâte de cellulose, ce qui a fait réagir le préfet de la MRC de Papineau et maire de Thurso, Benoit Lauzon.
M. Lauzon dit avoir été surpris d’apprendre la nouvelle dans l’un des quotidiens de la région. Il souligne qu’il aurait souhaité avoir été informé de cette décision du ministère avant afin de pouvoir en discuter.
« C’est certain que le ministère a analysé le marché et en a tiré ses conclusions, mais ça fait depuis 2019 qu’on travaille pour inciter des gens à reprendre la papetière, finalement on trouve quelqu’un avec un beau projet pour la relancer, puis là on nous refuse le projet pour aller vers une autre vision. J’ai rapidement discuté vendredi avec M. le ministre Fitzgibbon, on va se parler dans la semaine », annonce le préfet.
Depuis sa fermeture, il y a trois ans, à la suite de la chute des prix sur le marché de la cellulose, les 300 employés licenciés, ainsi que les habitants des environs sont sur le qui-vive quant à l’idée d’une potentielle réouverture.
« Cette nouvelle est venue secouer le rêve de tous les gens qui ont travaillé, pendant des années à la papetière, souvent de père en fils. »
Benoit Lauzon
AVENIR
La réponse que l’on peut lire dans différents journaux régionaux semble être sans équivoque. L’usine ne réouvrira pas ses portes. En tout cas pas pour reprendre la production de pâtes et de papier.
« C’est un coup dur, mais Thurso a toujours réussi à se relever. On va voir avec le ministère comment on peut relancer l’économie de l’industrie forestière sur notre territoire », affirme le préfet.
Une possible reconversion vers la bioénergie avec la production de granulés de bois semble avoir été mise en avant par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.
M. Lauzon explique de son côté que la papetière était le seul preneur de bois pâte feuillu, dans une région qui compte de nombreuses forêts de feuillus, représentant ainsi l’entièreté de l’activité forestière. Le bois lui est envoyé vers d’autres régions de Québec.
« Le projet des granules est intéressant, mais est-ce qu’on va être capable de consommer assez de bois de pâte pour s’assurer de la survie du restant de la chaine industrielle forestière, se questionne-t-il. On a beaucoup de questions à ce niveau-là. Ce sont de gros enjeux et il faut que ce se soit viable économiquement. »
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