Logement dans la MRC de Papineau
Un problème complexe avec des solutions variées
Manque de logements, parc immobilier vieillissant et souvent en mauvais état et difficulté de jumeler les besoins des citoyens et des constructeurs pour voir la réalisation de projets. Ce sont parmi les grands enjeux que la MRC de Papineau devra faire face dans les prochaines semaines pour trouver des solutions à la crise du logement.
Dans le cadre du Déjeuner du préfet qui s’est tenu la semaine dernière, les participants ont eu une première ébauche du travail de l’urbanisme Jean-François Vachon qui a eu un mandat de la MRC de Papineau pour faire une étude sur le logement. Ce dernier est venu dresser un portrait préliminaire des enjeux.
D’entrée de jeux, il souligne qu’il ne faut pas chercher une solution unique à ce problème. «La situation du logement est un problème complexe. Il n’y a pas de solutions uniques.»
Chacun a sa vision du dossier. Quand des représentants des municipalités lui parlent, elles soulignent que les projets présentés visent la densification. D’un autre côté, les promoteurs lui indiquent qu’ils n’ont pas de vision des municipalités et qu’ils proposent donc des projets économiquement viables pour eux.
Il faut développer des produits qui vont répondre à différentes clientèles, souligne-t-il. Mais encore là, ça dépend aussi de ce que veut la clientèle. «Même si je veux que quelqu’un parte de sa maison et aille vivre dans son appartement, il a peut-être zéro envie. Quand les gens ferment leurs yeux et pensent Papineau, ils ne pensent pas aller en appartement.»
Portrait de la MRC
Dans son mandat pour la MRC de Papineau, il a commencé à dresser le portrait de la situation. Il y fait plusieurs constats. D’abord, qu’il y a peu de maisons à vendre ou à louer. À peine une dizaine de message de logements à louer par mois dans la grosse saison ce printemps et qui trouvait preneur rapidement.
On retrouve en grande partie des maisons unifamiliales sur le territoire. Ce qui complique la situation pour la location. «C’est impossible de se construire un parc immobilier locatif abordable basé sur le produit de la maison unifamiliale isolée», souligne l’urbanisme.
Il y a aussi peu de logements abordables et pour les autres types de logements, les coûts ont explosé dans les derniers mois. Sans oublier la hausse des taux d’intérêt qui aura aussi des répercussions sur la construction. Le coût d’une location pour trois chambres à coucher correspond presque au coût d’un hypothèque et autres frais pour l’achat d’une maison d’environ 250 000$, note M. Vachon. «On se retrouve à payer un loyer qui coûte plus cher que si on était propriétaire.»
Il faudra donc trouver des manières d’inciter les constructeurs à faire des projets dans la MRC. Mais un autre enjeu concerne les terrains. Ils sont présentement peu nombreux et plusieurs ont des contraintes liées aux milieux humides, entre autres.
Dans les prochaines semaines, le travail de Jean-François Vachon permettra de pousser cette analyse encore plus loin pour aider la MRC à définir la façon d’aider les constructeurs et développer plus de logements sur le territoire.
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