Service régional Gatineau-Montréal
«C’est une opportunité manquée pour la desserte régionale»
Les permis pour une desserte en autobus entre Montréal et Gatineau du côté québécois ont été accordés la semaine dernière à la compagnie Autobus Maheux, mais rien n’est encore confirmé pour la reprise de ce service.
La Commission du transport du Québec devait déterminer à qui iraient les quatre permis de transport interurbain par autobus qui appartenait à Greyhound et qu’elle avait décidé de ne plus utiliser. Ça permettait notamment le lien entre Ottawa et Montréal par la 417, mais aussi des services régionaux en Ontario et par la 148 au Québec. Une cinquième demande pour une nouvelle desserte express par la 50 était aussi en jeu.
Dans sa décision, la commission a accordé le permis le plus important, la desserte Ottawa-Montréal par la 417, à Orléans Express qui avait obtenu aussi un permis temporaire il y a quelques mois pour offrir le service en attendant la décision finale. Pour sa part, Autobus Maheux a obtenu les permis pour la desserte régionale par la 148 et pour la nouvelle desserte express par l’autoroute 50.
Cette décision n’a pas été bien accueillie chez Autobus Maheux. «C’est la déception de ne pas avoir obtenu ce qu’on a demandé, mais de la surprise également», mentionne le directeur général adjoint, Nicolas L. Maheux.
Ce dernier explique que le modèle d’affaires soumis par l’entreprise prévoyait un interfinancement entre les différents services. «On a de la misère à interpréter sur quelle base la faisabilité financière a été évaluée.»
Service régional
La MRC de Papineau comptait sur l’arrivée de ce transporteur pour aider à améliorer le transport sur son territoire. Le préfet de la MRC, Benoit Lauzon, avait d’ailleurs parlé devant la commission lors de l’audience pour l’entreprise.
Le plan d’Autobus Maheux était d’utiliser la ligne principale pour financer le service régional du côté québécois. Une formule que l’entreprise a utilisée en Abitibi dans les dernières années pour garder un service régional, explique M. Maheux.
«Notre but était d’offrir plus de services régionaux avec des horaires à plus haute fréquence. Ces services-là qui sont couteux à mettre en place et maintenir, on les finance grâce aux revenus générés par le corridor principal, qui est le corridor de l’express sud. C’est une opportunité manquée pour la desserte régionale.»
Le permis obtenu prévoit une mise en service pour le 1er avril. D’ici à cette date, l’entreprise entend réévaluer la situation et discuter à nouveau avec les partenaires, notamment les municipalités, pour voir ce qu’il est possible de faire.
«On n’avait pas envisagé le projet sur la base d’opérer deux lignes au nord. On sait qu’il faut retourner aux planches à dessin. Il y a plus de points d’interrogation que de réponse pour le moment. Il faut voir comment ça va fonctionner sur deux circuits là sans l’interfinancement.»
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