Transport au Centre de services scolaire au Coeur-des-Vallées
Une pénurie de main-d’œuvre qui a eu des impacts importants
La pénurie de main-d’œuvre affecte le transport scolaire au centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées (CSSCV) depuis le début de l’année, mais la situation a été encore plus problématique la semaine dernière. Autant le CSSCV que le transporteur espèrent ne pas revivre cette situation.
Certains circuits ont dû être retardés la semaine dernière en raison du manque de personnel pour conduire les autobus. Le terme personnel est le bon dans ce cas puisque pour Autobus du Village, tous les employés pouvant conduire un autobus, comme des mécaniciens, employés de bureaux ou autres, ont été appelés à prendre le volant pour combler les besoins.
C’est principalement dans le secteur de Buckingham que l’effet s’est fait sentir alors que le CSSCV a dû doubler plusieurs circuits. «Depuis le début de l’année, un circuit était doublé ponctuellement, explique le directeur des communications, Jasmin Bellavance. Depuis le début de la semaine, c’est 4-5 circuits.»
La situation n’est pas facile pour les parents et les enfants concernés, soutient M. Bellavance. «Ça complique la tâche aux parents, mais aussi dans les écoles où ils ont la responsabilité des enfants plus longtemps.»
C’est toutefois le moins pire des scénarios possibles, soutient M. Bellavance. Dans certains centres de services scolaire au Québec, il y a des trajets qui ont été tout simplement abandonnés. Les parents doivent donc assurer le transport de leurs enfants.
Ce n’est pas un chemin que souhaite emprunter le CSSCV, mais tout est sur la table. «Peut-être qu’un jour on va arriver à l’étape de dire: ce circuit-là ne sera pas fait. On ne le souhaite pas, mais on voit ailleurs que ça arrive. Mais on ne le souhaite pas.»
Retour à la normale
Pour le moment, il semble que l’escalade dans le manque de chauffeurs la semaine dernière était liée à des enjeux précis et temporaires qui se sont ajoutés au manque de main-d’œuvre vécu depuis le début de l’année.
«Ce serait pour la semaine, indique Jasmin Bellavance. Mais, on ne se met pas la tête dans le sable. On pense que ça pourrait se prolonger. Est-ce que ce sera d’aussi grande ampleur ? On ne le sait pas.»
Pour sa part, le directeur d’Autobus du Village, Francis Leblanc, croit que la situation va s’améliorer. «Les gens ont des rendez-vous, des chirurgies. Plusieurs chirurgies ont été repoussées pour la Covid et là ça commence à se replacer.» C’est ce qui a mené, entre autres, à une semaine plus difficile.
Questionné à savoir ce qui pourrait se produire dans les prochaines semaines, le directeur estime qu’il sera toujours en mesure d’offrir le service partout sur le territoire. «On devrait toujours être en mesure d’offrir le service, avec des délais. Je ne vois pas présentement la journée où je vais dire que le parcours ne sera pas fait.»
Malgré tout, il reconnaît que ce n’est pas ce qu’il y a de mieux en ce moment en raison des délais. «On sait la pression que ça met sur les parents et les enfants», note-t-il.
Beaucoup de travail est fait autant localement qu’à travers le Québec pour recruter plus de chauffeurs d’autobus et ainsi diminuer cette obligation de doubler des circuits. «Ça fait plus de 20 ans que je suis dans le transport scolaire et je n’ai jamais vu ça.»
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