Démographie
L’Outaouais en santé démographique malgré un solde interrégional terne
L’Outaouais, déficitaire en migration interrégionale, se « remplume » démographiquement grâce aux migrations internationale et interprovinciale, apprend-on dans un rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) publié le 11 janvier.
Désormais, l’Outaouais présente un solde négatif (-0,08 %) dans les échanges interrégionaux puisqu’elle a perdu 332 habitants entre le 1er juillet 2021 et le 1er juillet 2022. Les pertes sont réparties chez les 15-29 et les 45-69 ans. Ce solde négatif s’explique par la baisse des entrants en provenance de Montréal.
En 2015-16, notre région gagnait plus d’un millier de résidents toujours dans ces échanges interrégionaux qui voient Montréal perdre, en 2021-22, le plus de plumes avec un solde de -1,86 %.
Toujours en 2021-22, devançant les Laurentides, le champion québécois s’appelle Lanaudière avec un gain de 1,19 %. Le pourcentage laurentien (1,12 %) équivaut à 7 200 résidents supplémentaires provenant des autres régions.
Concernant les échanges avec l’extérieur du Québec, le chiffre outaouais s’élève à 4 109 personnes en sus (2 037 pour les Laurentides). C’est le plus élevé depuis que les données existent (2001-2002).
L’Outaouais et les Laurentides, quoique voisines, possèdent deux profils bien distincts, voire opposés puisque chez notre voisin laurentien, l’apport interprovincial est « négligeable », précise l’ISQ dans son rapport.
Vue globale de l’Outaouais
La population outaouaise, estimée à 409 000 habitants au 1er juillet dernier, a crû de 11,4 pour mille (16,1 pour les Laurentides et 6,9 pour mille à Montréal) selon les données provisoires 2021-22, une croissance légèrement supérieure à celle de la province.
Les MRC au taux d’accroissement annuel le plus fort sont Papineau avec 24,3 pour mille et les Collines-de-l’Outaouais avec 30,0 pour mille, ce qui constitue une tendance stable depuis quelques années.
Outre les facteurs précités, la croissance provient aussi des naissances supérieures aux décès. La fécondité, en Outaouais, est un peu plus élevée que la moyenne québécoise, avec un indice de 1,63 enfant (1,78 pour les Laurentides) par femme en 2021.
La croissance remonte presque partout
Hormis la Côte-Nord figurant l’exception, toutes les régions ont repris démographiquement du poil de la bête. Le ralentissement provoqué par la pandémie a laissé sa place à une reprise à la hausse de la population notamment en Outaouais et dans la Capitale-Nationale.
La particularité de l’Outaouais est représentée par l’apport interprovincial que représentent les Ontariens et plus précisément les Ottaviens qui n’ont eu qu’à « traverser » la rivière pour s’installer à Gatineau et ses environs.
Particularités par tranche d’âge démographique
La population outaouaise est, en moyenne, plus jeune que celle de l’ensemble du Québec. La part de la jeunesse est l’une des plus élevées (22,1%). La part des 65 ans et plus (18,3 %) y est parmi les plus faibles du Québec. Quant à la proportion des 20-64 ans (59,6 %), elle est la plus haute après celle de Montréal.
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