Cidrerie Les Pommes Perdues : mettre en valeur la nature

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Publié le 1 septembre 2021 par In Médias

Produire des cidres différents à partir des pommes sauvages, c’est le défi que se sont donné les propriétaires de la cidrerie Les Pommes Perdues de Chénéville, Marie-Anne Adam et Gaston Picoulet.

Les Pommes Perdues - Marie-Anne Adam et Gaston Picoulet.

Premiers contacts avec le cidre : les parents de Marie-Anne, qui sont propriétaires de la ferme La Défriche à Ripon, faisaient déjà du cidre pour le plaisir. Sa curiosité éveillée, Gaston, qui travaillait pour un arpenteur remarqua que de nombreux pommiers sauvages poussaient un peu partout sur le territoire.

L’idée de les récolter et de les transformer fit lentement son chemin et après quelques années de planification, l’entreprise a obtenu ses permis en 2018 et ses premiers cidres ont été mis en vente à l’été 2019. Des cidres haut de gamme, une rareté au Québec.

« Les pommes sauvages donnent un jus de très bonne qualité avec lequel on produit des cidres plus riches en arômes », souligne Gaston Picoulet.

C’est donc dans leurs installations de Chénéville qu’ils produisent deux cuvées par année, qui sont en vente dans une vingtaine de commerces et directement à la cidrerie.

Pour le consommateur, c’est une découverte à chaque nouvelle bouteille, puisque les pommes récoltées d’année en année proviennent de sites différents et un pommier donne des fruits avec des caractéristiques différentes d’une année à l’autre.

La capacité de production est limitée, ce qui explique les deux cuvées par années, mais si vous mettez la main sur une de leurs bouteilles, vous goûterez un produit exceptionnel.

Avant d’en arriver à la mise en bouteille, le parcours est long et comprend plusieurs étapes. Dans un premier temps, le repérage des pommiers. Une fois un site identifié, il faut entrer en contact avec les propriétaires pour obtenir l’accès au site et la permission de récolter les pommes. Puis il faut rendre l’endroit accessible en procédant à du débroussaillage. Pour maximiser la production des pommiers, un émondage est souvent nécessaire. Une fois ces opérations accomplies, la cueillette peut se faire toutes les années.

Pour l’instant, le circuit du couple compte cinq à sept sites principaux ayant de nombreux pommiers et une trentaine de sites plus modestes, mais qui valent le déplacement. Tous les emplacements sont dans la Petite Nation, sauf un qui est à Arundel, dans les Laurentides.

Des défis en tout genre

Tout n’est pas si simple, un pommier sauvage ne produit pas nécessairement tous les ans. C’est pourquoi l’entretien des arbres est important. Un pommier entretenu produit moins, mais a une production plus stable d’une année à l’autre.

La récolte s’avère aussi un défi. Il faut surveiller de près l’évolution des fruits pour les ramasser au meilleur moment. On doit alors se rendre sur place et procéder à la récolte. Pour se faire, Marie-Anne et Gaston peuvent compter sur l’aide de personnes qui se rendent disponibles.

Une fois la récolte complétée, c’est le temps de goûter les pommes, de cerner les caractéristiques du jus, de décider des assemblages et du type de cidre qu’ils vont produire.

On en revient au côté aléatoire de la production des pommiers sauvages qui donnent des pommes différentes d’une année à l’autre, mais également d’un pommier à l’autre.

La Cidrerie Les Pommes Perdues est donc bien en selle et vos papilles gustatives en redemanderont.

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Info :
92 Mangin, Chénéville
819 431-8507
lespommesperdues.com/
www.facebook.com/lespommesperdues