Développement en santé et éducation
Mise à jour d’une étude sur le retard sanitaire, éducatif et culturel de l’Outaouais
L’Observatoire du développement de l’Outaouais a publié, la semaine dernière, la mise à jour annuelle de son étude sur le retard historique de notre région en éducation, culture et santé qui nous apprend qu’un peu plus de 1100 infirmières et 250 médecins supplémentaires seraient nécessaires pour atteindre la moyenne provinciale équivalente.
En amont de cette mise à jour, il y eut, en 2020, une étude intitulée L’Outaouais en mode rattrapage : Suivi des progrès pour combler le retard historique […]. Elle fut commandée par la Conférence des préfets de l’Outaouais (CPO). Cette étude a analysé secteur par secteur les forces en présence, les données et statistiques réelles. C’est une collecte d’indicateurs qui permettent de suivre l’évolution de la situation locale.
Les partenaires de l’Observatoire du développement de l’Outaouais (ODO) se sont réjoui de ce suivi. « La CPO croit que le rattrapage doit s’accompagner d’actions concrètes. Les travaux de l’ODO nous ont permis, dans le cadre d’une démarche scientifique, d’établir des indicateurs et maintenant nous pouvons mesurer l’évolution du rattrapage. On pourra réellement mesurer l’avancement sur une période de quelques années, mais pour ça, il faut que les indicateurs évoluent un peu chaque année. Ça serait intéressant de voir les aiguilles bouger un peu plus, notamment en santé, entre autres », a déclaré le président de la CPO, Benoît Lauzon.
Le volet éducatif
Cela concerne aussi l’enseignement supérieur et de son retard qui constitue un handicap. « Pour notre université, le défi du rattrapage est de taille puisqu’il nous faut rattraper un déficit de 62 programmes, tout en poursuivant notre développement pour ne pas accentuer davantage l’écart avec les universités des autres régions du Québec. C’est pourquoi, avec nos partenaires du milieu de la culture, de la santé et de l’enseignement supérieur en Outaouais, nous comptons sur un appui du gouvernement du Québec », a expliqué la rectrice de l’Université du Québec en Outaouais, Murielle Laberge.
Les CEGEP accusent pareillement un déficit en termes de programmes. « […] L’écart de 47 programmes collégiaux demeure colossal, malgré l’autorisation récente de trois nouveaux programmes, et nous rappelle, avec optimisme malgré tout, que le rattrapage en programmes et en financement doit se poursuivre vigoureusement en concertation avec le gouvernement du Québec et nos partenaires locaux », a affirmé le directeur général CEGEP de l’Outaouais, Steve Brabant.
Le volet sanitaire
D’après l’étude de l’ODO, pour rejoindre la moyenne provinciale d’infirmières 2021-22, l’Outaouais avait besoin de 2,73 infirmières en soins directs et de 0,62 médecins de plus par tranche de 1 000 habitants. Cela représente environ 1 104 infirmières (1 015 en 2020-21, soit une dégradation par rapport à l’année précédente) et 250 médecins (259 en 2020-21, soit une amélioration).
L’an passé, l’Outaouais avait besoin de 170 lits de courte durée de de 474 lits de longue durée de plus pour atteindre la moyenne québécoise de lits par 1 000 habitants. Par rapport à 2020-21, c’est le statu quo.
Toutes les données sur Santé et services sociaux et Éducation postsecondaire sont à jour. Celles sur la culture paraîtront ultérieurement, indique l’ODO.
Cette étude est née dans le sillage d’une motion provinciale, adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec en 2019, qui reconnaissait l’Outaouais comme une région administrative « avec des particularités importantes » et reconnaissant que la région « a accumulé un retard important ces dernières années quant au financement public en santé, en éducation et en culture. »
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