COVID-19
Hausse exponentielle des cas due au variant Omicron en Outaouais
Plusieurs intervenants étaient présents pour le point de presse du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) qui s’est tenu le 6 janvier afin de faire une mise à jour sur la COVID-19 dans la région. C’est la présidente-directrice générale, Josée Filion, qui a ouvert le bal en affirmant que la situation actuelle est des plus préoccupantes.
Selon elle, l’inquiétude est bien présente au niveau du taux d’occupation des lits et de la disponibilité de la main-d’œuvre. Avec du personnel à bout de souffle, les efforts restent concentrés sur la capacité à donner les soins et services à la population.
« À ce moment-ci, on a plus de 300 employés touchés par la COVID-19 qui sont isolés ainsi qu’un nombre important qui est en contact, donc aussi isolés. C’est un total de 600 personnes qui sont présentement retirées du travail. Ça nous amène à prendre des décisions difficiles qu’il ne faut pas prendre à la légère. Pour donner un exemple, la fermeture temporaire de l’urgence de Saint-André-Avellin afin que les ressources qui y travaillent puissent aller prêter main-forte à l’hôpital de Buckingham. Ce genre de décision est préoccupante et j’anticipe les autres décisions que nous aurons à prendre », a raconté Mme Filion.
État de la situation
« Nous observons présentement une hausse exponentielle des cas de COVID-19, et ce, depuis le mois de décembre et c’est attribué au variant Omicron. Au cours des deux dernières semaines, le nombre de nouveaux cas déclarés a atteint des records jamais observés durant les vagues précédentes. Un total de 5 845 nouveaux cas ont été déclarés du 25 décembre au 1er janvier. C’est environ le double des cas déclarés au cours de la semaine précédente. La grande majorité des cas des deux dernières semaines étaient âgés entre 18 et 69 ans », a expliqué la Dre Brigitte Pinard, directrice de la santé publique par intérim.
« Selon le taux de positivité des tests de cette semaine, il y a une chance sur deux qu’une personne ayant des symptômes s’apparentant à la COVID-19 ait, en effet, la COVID-19. » – Dre Brigitte Pinard, directrice de la santé publique par intérim
Elle a poursuivi en ajoutant que « cette hausse a été suivie d’une hausse des hospitalisations observées durant la 3e semaine de décembre où il y a eu 10 nouvelles hospitalisations et 38 la semaine dernière. Nous avons aussi remarqué une hausse marquée des éclosions dans le milieu de soins et d’hébergement. On compte présentement 47 éclosions actives dans ces milieux. Globalement, les données des derniers jours démontrent que la transmission communautaire reste toujours très intense dans la région ».
Les hospitalisations
Selon la directrice des soins infirmiers, Marie-Ève Cloutier, le niveau d’hospitalisation dans lequel se retrouve la région en termes de criticité est développé avec le ministère selon six degrés, allant du niveau 1 comprenant 24 hospitalisations jusqu’au niveau 6 avec 107 hospitalisations. « Actuellement, nous nous retrouvons au niveau 3, car nous avons présentement 56 hospitalisations dans nos lits au niveau régional. Le niveau 4 sera atteint lorsque nous aurons 68 cas. À la vitesse à laquelle les cas augmentent, je dirais que des décisions devront être prises conjointement avec le ministère en tenant compte du nombre de personnes retirées, de la pénurie de ressources et les besoins qu’on a. »
En lien avec le délestage, actuellement, celui-ci se fait principalement au niveau des cliniques externes. Les rendez-vous urgents et semi-urgents sont conservés en présence et les autres rendez-vous sont faits par voie téléphonique avec les médecins.
La vaccination
La directrice de la vaccination, Nency Héroux, a affirmé que présentement, le mot qui se rapporte à la vaccination est « accélération ». « Actuellement, on met tout en œuvre pour augmenter notre capacité de vaccination. Le 17 décembre, j’avais indiqué que nous en étions à 2 500 vaccins administrés dans une journée, maintenant, on a franchi le cap du 5 000. (…) Jusqu’à maintenant, c’est 82 000 doses de rappel qui ont été administrées et on poursuit les efforts et la cadence. »
Mme Héroux a rappelé qu’il y avait devancement des prochains groupes d’âge pour la vaccination. Au lieu du 10 janvier, les 45 ans et plus pourront prendre rendez-vous dès le 7 janvier, les 40 ans et plus à compter du 10 janvier, le 12 janvier pour les 35 ans et plus, le 14 pour les 25 ans et plus et finalement le 17 janvier pour les 18 ans et plus.
« Pour les deux prochains mois, on aura, à tout le moins, 200 000 plages horaires de disponibles. Sur ce nombre, 65 000 sont réservées », a conclu la directrice de la vaccination.
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