COVID-19 en Outaouais
« On anticipe de moments difficiles sous peu », affirme la PDG du CISSSO
Les nouvelles informations qui ont été partagées lors d’un point de presse du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) le 17 décembre dernier n’étaient pas des plus positives. Dès le départ, la présidente-directrice générale du CISSSO, Josée Filion, a affirmé que des moments difficiles étaient à prévoir.
« La situation évolue rapidement et on suit ça de très près. On en connait peu sur le nouveau variant et en ce moment, nous avons cinq personnes hospitalisées: deux dans le Pontiac, deux à l’hôpital de Hull et une à l’hôpital de Maniwaki », a-t-elle mentionné.
Mme Filion a poursuivi en expliquant que pour le moment, la priorité numéro un est la vaccination. Elle a aussi répondu aux questions qui lui sont fréquemment posées concernant la situation qui se détériore et les risques d’augmentation du délestage. « Est-ce qu’il y en aura? Est-ce qu’on va revivre ce qu’on a déjà vécu dans les deux dernières années? C’est certain qu’on va tout mettre en œuvre pour éviter d’avoir à en faire. Présentement, il est trop tôt pour se prononcer. Je le répète, la priorité reste la vaccination qu’il faut accélérer pour pouvoir rapidement mettre la 5e vague derrière nous. »
Situation épidémiologique
« Les données de la dernière semaine se démarquent clairement de ce que nous avons connu depuis le début de la 4e vague dans la région à travers laquelle nous avons passé relativement bien. Nous annonçons aujourd’hui (17 décembre) 103 nouveaux cas dans la région. La moyenne de cas par jours a plus que doublé depuis la semaine dernière. Nous sommes passés d’une moyenne de 31 cas par jour à 68 cas par jour cette semaine et on continue de sentir la pression à la hausse », a raconté la Dre Brigitte Pinard, directrice de la santé publique par intérim.
Présentement, la région dénombre 405 cas actifs, une augmentation très rapide. La tendance des cas à la hausse ne touche plus seulement les groupes d’âge les plus jeunes. Selon Dre Pinard, depuis la semaine dernière, des augmentations importantes ont été observées parmi les autres groupes et particulièrement chez les 30 à 49 ans.
« Considérant la hausse rapide et récente des cas, il est fort probable que le variant Omicron représente déjà une bonne proportion des cas dans la région et qu’il deviendra le variant dominant très bientôt. »
« Le nombre d’éclosions et le taux de positivité des tests sont également à la hausse. Nous en sommes aujourd’hui (17 décembre) à 36 éclosions actives et le taux de positivité, cette semaine, est près de 5%. Concernant le variant Omicron, nous sommes en attente des résultats de l’étude de prévalence de l’Institut national de Santé publique qui est faite sur les cas positifs du 14 décembre et va permettre de se faire une idée de la proportion de nos cas qui sont dus au variant Omicron dans la région », a-t-elle expliqué.
Elle a toutefois précisé que des données préliminaires étaient disponibles et que selon celles-ci, le variant Omicron a été détecté dans près de 22% des échantillons analysés. Globalement, les données confirment que la région suit la tendance provinciale.
Selon Dre Pinard, malgré le nombre d’hospitalisations resté plutôt stable dans les derniers mois, on doit s’attendre à une hausse de ce côté-là aussi dans les prochaines semaines, car le variant Omicron est nettement plus transmissible que le Delta, mettant à risque les personnes qui ne sont pas complètement vaccinées.
La vaccination
Après avoir tracé un bilan de la vaccination chez les enfants qui suit son cours et qui se déroule bien, la directrice de la vaccination, Nency Héroux, a tenu à expliquer qu’avec l’arrivée très rapide du variant Omicron, la vaccination semble être la meilleure arme et la troisième dose est fortement recommandée. Le délai entre la 2e et la 3e dose vient d’être diminué à trois mois et déjà les rendez-vous peuvent être pris pour les groupes d’âge et de personnes ciblées.
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