Santé mentale Outaouais
Une plateforme Web pour faciliter l’accès aux services en santé mentale
Le Regroupement des organismes communautaires en santé mentale de l’Outaouais (ROCSMO) a annoncé le 2 mai dernier le lancement d’une nouvelle plateforme Web, Santé mentale Outaouais (SMO), afin de faciliter l’accès aux services de soin en santé mentale à l’ensemble de la population des cinq MRC de la région.
Faciliter l’accès en santé mentale
Cette nouvelle plateforme Web, créée avec l’aide du CISSS de l’Outaouais et des organismes communautaires de la région, regroupe tous les programmes et les services dispensés par les organismes communautaires et institutions publiques en santé mentale de la région de l’Outaouais, de manière à centraliser les recherches qui peuvent parfois être compliquées pour les personnes ayant reçu ou pas un diagnostic.
« Notre but était de créer un endroit ou “monsieur et madame tout le monde” pourrait retrouver facilement tous les services en santé mentale qui se donnent dans les cinq MRC de la région de l’Outaouais », souligne le directeur du ROCSMO, Jean-François Parent.
Sur le site Santé mentale Outaouais, on retrouve une liste détaillée des ressources disponibles ainsi qu’une carte interactive permettant de trouver les services les plus proches de son lieu de résidence. De nombreuses fiches informatives sur les différents troubles en santé mentale sont également mises à disposition des personnes, ainsi que différents outils de reconnaissance des symptômes pour déterminer le service ou le programme adapté aux besoins.
Une augmentation de la détresse psychologique
Le directeur du ROCSMO explique travailler avec les partenaires du milieu sur ce nouveau site depuis un an, après avoir observé une augmentation de personnes en détresses psychologiques, notamment depuis la pandémie.
« À cause de l’isolement de nombreuses personnes du fait de la COVID-19, des perturbations dues au télétravail, de l’inaccessibilité au réseau, etc. Il y a un vrai défi en santé mentale », affirme-t-il.
Selon lui, pour la plupart des gens, il est difficile de savoir vers où s’orienter et vers qui se tourner pour obtenir de l’aide, de nombreux services étant méconnus par la population.
« C’est parfois très difficile de faire le pas d’aller chercher de l’aide. On essaie de faire en sorte que toutes les ressources soient mises à dispositions de la manière la plus efficiente, pour éviter aux personnes de devoir cogner à toutes les portes ».
Jean-François Parent
Chercher de l’aide n’est pas un signe de faiblesse
L’ambassadrice de SMO, Stéphanie Saint-Jean, vient insister sur le fait d’aller chercher de l’aide. Contrairement aux idées reçues, demander de l’aide n’est jamais un signe de faiblesse, insiste-t-elle.
« Ma mission, c’est de pousser les gens à demander de l’aide. On en sort plus fort chaque fois. C’est un outil incroyable pour vivre mieux », note Mme Saint-Jean.
« Durant la pandémie, beaucoup de gens se sont retrouvés à devoir faire face à de nombreux défis et ont été un peu perdus dans les démarches à faire pour trouver les ressources nécessaires. Grâce à cette plateforme, les gens vont avoir plus d’aide à leur portée », ajoute-t-elle.
Le président du ROCSMO souhaite promouvoir par la suite l’utilisation du site dans les écoles afin de sensibiliser les enfants et les adolescents. Il aimerait également que le SMO ait une plus grande visibilité dans les milieux ruraux.
« On travaille fort pour que le plus de monde ait accès à cette plateforme-là. Et on le répète, c’est correct d’avoir des défis en santé mentale », conclut M. Parent.
Pour se rendre sur la plateforme gratuite : santementaleoutaouais.ca
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