Environnement
Saint-Sixte souhaite légiférer les matières résiduelles fertilisantes
La municipalité de Saint-Sixte demande au gouvernement de légiférer le plus rapidement possible pour interdire la production et la distribution des produits chimiques de type composé perfluorés (ou PFAS).
Elle demande aussi au gouvernement provincial de permettre aux municipalités d’interdire et d’encadrer l’épandage de matière résiduelle fertilisante sur leur territoire.
Le maire de la Municipalité, Matthew MacDonald Charbonneau, n’a pas apprécié le reportage de La semaine verte diffusée sur les ondes de Radio-Canada dans lequel il apprenait que des boues d’épuration de certaines municipalités du Québec servent d’engrais dans les champs.
« Quand tu mets ça sur des terres agricoles, ça les contamine. On ne veut pas ça chez nous à Saint-Sixte ni au Québec », indique-t-il.
« […] On veut encadrer ça. On veut prendre pause, étudier la situation avant de réagir trop tard », ajoute-t-il.
La municipalité sainte-sixtoise est une des premières à souhaiter légiférer ces produits chimiques dans la province. Elle se dit inspirée par la MRC de Lotbinière, dans la région de Chaudière-Appalaches, qui a adopté une résolution similaire précédemment.
Lors de sa séance du Conseil des maires tenue le 15 mars, la MRC de Papineau a adopté une résolution demandant au gouvernement de permettre aux municipalités de légiférer quant à l’utilisation des biosolides sur leur territoire.
Qu’est-ce que les PFAS?
Selon la description du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, les PFAS sont une famille d’environ 4 000 substances chimiques synthétiques employées depuis les années 1940.
Selon le ministère, les composés perfluorés se dégradent très peu dans l’environnement. Bien qu’il subsiste des incertitudes sur l’occurrence et la gravité de leurs effets sur les êtres humains, ces composés pourraient avoir un impact sur la santé.
D’autres villes s’activent
Saint-Sixte n’est pas la seule municipalité ou regroupement à emboiter le pas. Le 22 mars, l’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent et la Ville de Montréal ont demandé aux gouvernements du Québec et du Canada de légiférer contre les microfibres et les composés perfluorés (PFAS). En février dernier, une proposition déposée par différents pays européens à l’Agence européenne des produits chimiques souhaitait également cette même interdiction.
L’UPA comprend l’inquiétude
Questionné sur le sujet, le président de la Fédération des producteurs agricoles du Québec, Stéphane Alary, comprend que les PFAS peuvent inquiéter les municipalités. « C’est une bonne chose. […] C’est important de savoir ce que tu étends dans les champs », rappelant qu’il y a eu des problèmes avec les PFAS aux États-Unis cet automne.
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