Des aliments québécois pour les jeunes estomacs québécois
L’organisme à but non lucratif (OBNL) M361, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), a lancé son nouvel appel de projets « Pour des aliments québécois dans nos écoles ».
Baptisée 100° en référence à l’ébullition de l’eau et à l’effervescence entrepreneuriale, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d’achats d’aliments québécois. Elle vise à ce que l’ensemble des institutions publiques se dotent d’une cible d’achat d’aliments québécois d’ici 2025.
Concrètement, l’appel de projets entend augmenter l’accès et l’approvisionnement d’aliments sains, locaux et écoresponsables dans les établissements scolaires publics québécois. Dans l’Outaouais, les projets retenus dans nos écoles se verront offrir une aide pouvant aller jusqu’à 15 000 $, pour un total de 523 000 $.
« On veut des projets inspirants et innovateurs. Apprendre aux jeunes à cuisiner. Ça peut être des collations santé composées d’aliments frais ; des ateliers de transformation associés à des producteurs de fruits proposant aux élèves de concocter des barres Granola eux-mêmes. Ou des ateliers de bars à salades », énumère Marie-Claude Blais, cheffe de projet de M361.
Les écoles sélectionnées bénéficieront de l’accompagnement pédagogique d’Equiterre, partenaire de 100°. Chaque école sera rencontrée individuellement. Ledit accompagnement consiste en trois formations : démarrage, consolidation et pérennisation. Elles s’adressent tant aux enseignants qu’aux conseillers pédagogiques ou aux techniciens de laboratoire. Ces formations, quelles sont-elles, dans les détails ?
- Le démarrage : trouver les fournisseurs, les producteurs alimentaires québécois
- La consolidation : s’assurer que les élèves soient bien intégrés au projet
- Pérennisation : ancrer les bonnes habitudes alimentaires à long terme
Selon un récent sondage commandé par 100°, près de 8 parents sur 10 estiment important de mettre des aliments locaux sur les menus des écoles. Par ailleurs, 65 % des parents appuieraient une politique gouvernementale recommandant aux écoles publiques primaires et secondaires un objectif à atteindre quant à l’offre de produits alimentaires québécois. C’est dans ce contexte très favorable que « Pour des aliments québécois dans nos écoles » a éclos.
Un élan de solidarité
Et ce projet permet de joindre la qualité alimentaire à l’utilité solidaire. En effet, la pandémie a fragilisé certains pans de l’économie. Consommer local, outre l’aspect pragmatique du fameux circuit court qui permet d’avoir des produits très frais, aide considérablement nos producteurs agricoles, tel que l’a martelé le ministre du MAPAQ, André Lamontagne.
La cadence est donc imprimée par les hautes sphères décisionnaires. Et les familles sont au diapason. À leur niveau, la provenance de la nourriture importe tout autant, qu’il s’agisse de ce que l’on mange à la maison et à plus forte raison, dans les écoles. Les parents québécois sont même enclins à payer plus cher le panier d’épicerie s’il est rempli de produits locaux. Et c’est encore plus le cas pour les parents en Outaouais. L’aliment doit être local mais il peut s’agir d’aliments transformés s’ils l’ont été au Québec…
« L’appel de projets encourage à se pourvoir à proximité même si pour certains aliments (poisson notamment), l’accès est restreint. Il faut élargir seulement si c’est nécessaire », explique Mme Blais.
La situation pandémique au aussi eu des effets sur l’alimentations. « La Covid a augmenté les préoccupations quant à la provenance des aliments et orienté les dernières décisions politiques. Parmi elles, l’OBNL Panier Bleu œuvre dans le même domaine que 100° » ajoute-t-elle.
Même si le budget ne semble pas énorme en partant, ça peut avoir des impacts. « Bien sûr, ça ne règle pas tout. Les sous, c’est le nerf de la guerre mais ça reste quand même un engagement majeur car l’argent sera encaissé directement par les écoles », conclut la cheffe de projet.
Les candidatures peuvent être soumises jusqu’au 18 mars 2022. Les écoles auront jusqu’en juin 2023 pour réaliser leur projet.
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