Urgence de Saint-André-Avellin
Les médecins souhaitent une réouverture rapide
Une réouverture de l’urgence de Saint-André-Avellin le 29 janvier est trop loin pour les médecins qui réclament que le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) réouvre le service dès qu’il sera possible de rapatrier des infirmières.
Dans une lettre acheminée aux médias la semaine dernière, l’équipe médicale de l’urgence «demande au CISSS de l’Outaouais d’offrir la même qualité de services à tous les citoyens de sa région, qu’ils soient urbains ou ruraux, et exhorte l’établissement à rouvrir le service d’urgence local dans les plus brefs délais».
En entrevue, la co-responsable du GMF Petite-Nation, Dre Marie-Ève Godin, affirme que cette décision de fermer l’urgence de Saint-André-Avellin pourrait avoir des impacts importants sur la population. «En fermant l’urgence, les patients très malades vont devoir parcourir 50 km de plus. Pour certains, ça peut vouloir dire prendre des risques pour leur santé.»
«Pour la population qui se présentait en ambulatoire, c’est une grosse perte de service, ajoute-t-elle. Il n’y a pas d’autres endroits proches où ils peuvent avoir du sans rendez-vous.»
C’est pourquoi les médecins demandent que la situation soit regardée quotidiennement. «J’espère de tout cœur que ça va rouvrir avant. On a demandé que le planning soit examiné quotidiennement pour qu’aussitôt qu’ils peuvent libérer deux infirmières, on réouvre. Je veux réouvrir plus tôt.»
Quelques rendez-vous
Les médecins ont accepté d’offrir leurs services au GMF pour les patients. Chaque jour, une vingtaine de plages sont ouvertes en ligne pour les gens qui cherchent un rendez-vous.
Par contre, cette ouverture de plage est bonne pour tout le monde et plusieurs personnes à l’extérieur de la région en ont profité, indique Dre Godin.
Et cette vingtaine de plages par jour ne répond pas vraiment aux besoins, surtout qu’il n’est pas possible d’offrir toute la gamme des services qu’il y avait à l’urgence. «Les portes étaient ouvertes de 8h à 16h. Les entrées étaient selon les besoins du jour. Une petite journée, c’était environ ça une vingtaine de personnes. Les grosses journées, ça peut aller jusqu’à 50-60 personnes.»
«On comprend que ce n’est pas le même service. On n’approuve pas que le CISSS dise qu’il y aura peu d’impact. Il y a des impacts. C’est malheureux.»
Se tourner rapidement
Les médecins de l’urgence n’ont pas eu leur mot à dire dans cette décision, soutient Dre Godin. Elle a été contactée le dimanche pour apprendre que le CISSSO allait proposer la fermeture de l’urgence le lendemain et savoir si les médecins acceptaient de faire des rendez-vous au GMF.
«L’équipe des infirmières a proposé certaines solutions. Elle a proposé de travailler avec du personnel réduit. Une ou deux infirmières pouvaient aller à Papineau et nous, on pouvait fonctionner à trois infirmières.»
Ces propositions n’ont pas été retenues. Même si elle indique qu’elle n’a pas tous les chiffres du CISSSO et ne sait pas comment les scénarios ont été analysés, Dre Godin se questionne sur les retombées de cette décision. «Pour récupérer cinq infirmières, est-ce que ça vaut la peine de fermer une urgence?».
En ce qui concerne la mise en place de rendez-vous populationnel, Dre Godin salue le travail de toute l’équipe du GMF pour se virer et assurer ce service. «Tout le personnel du GMF s’est mobilisé pour que ça se fasse.»
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