Un refuge pour les orphelins
Dans les coulisses du Parc Omega
Situé à Montebello, le Parc Omega propose depuis 30 ans un contact privilégié avec la nature sauvage. Au-delà des étoiles qu’elle sème dans les yeux des petits et grands, l’institution a une mission de protection et sert de refuge à plusieurs animaux en détresse.
« L’ADN du Parc c’est de conserver la faune de l’Amérique du Nord », explique la responsable des communications, Laure Poiret. Ainsi, en plus des nombreux animaux visibles sur le site, à l’abri des regards des visiteurs, le Parc Omega sert de refuge à des animaux sauvages orphelins pour leur offrir une 2ème chance.
« Nous avons un permis de garde d’animaux en captivité et seuls des agents de la faune peuvent nous remettre des animaux. Il est strictement interdit pour un particulier de posséder un animal sauvage », souligne d’entrée de jeux Charles de Reinach, directeur de l’exploitation du Parc.
Cette année par exemple, le Parc a accueilli trois jeunes orignaux orphelins de huit mois secourus par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs au printemps. D’abord nourris au biberon, jour et nuit, ils ont ensuite pu rejoindre le milieu de vie du parc et les visiteurs peuvent maintenant les observer. Coyotes, ours, chevreuils, renards, des bébés de plusieurs espèces ont ainsi trouvé refuge au sein de l’institution au fil des ans.
« Le bien-être des animaux est une priorité pour nous », insiste Charles de Reinach. Trois vétérinaires à temps partiel et plusieurs soigneurs font partie de l’équipe de plus de 100 personnes qui travaillent au Parc, indique-t-il. Sur ce grand terrain de jeu, les animaux n’ont même pas l’impression d’être en captivité, affirme le directeur de l’exploitation.
Instinct sauvage
Pour le Parc Omega, il est essentiel de conserver l’instinct sauvage de leurs résidents. Ils ne veulent surtout pas en faire des animaux de compagnie. Sur place, la majorité des animaux sont mélangés. « Un sanglier qui court dans les pattes d’un cerf, ça le maintien alerte, illustre Charles de Reinach en riant. Ça contribue à les garder en forme. » On n’y retrouve toutefois pas de relations proies-prédateurs. Les animaux carnivores, comme les loups, y sont nourris avec des carcasses, la structure sociale de la meute assurant la suite. Un observatoire permet d’ailleurs d’observer une meute de loups gris, une expérience fascinante.
En permettant aux visiteurs d’avoir un coup d’œil sur la richesse de la faune, le Parc Oméga souhaite sensibiliser les gens de tout âge et faire en sorte qu’ils s’émerveillent au contact de la nature.
« En montrant le beau, la pureté de la nature, on espère que cela va susciter en eux le désir de prendre soin de l’environnement. On souhaite apporter la petite impulsion pour éveiller la curiosité. On veut ouvrir une fenêtre pour que ce soir positif pour l’environnement. » – Charles de Reinach
Après 30 ans d’existence, l’un des défis du parc est de ne pas être victime de son succès. « On doit s’adapter, car nous tenons à conserver le contact avec la nature sauvage », souligne le directeur de l’exploitation.
Le saviez-vous?
En lien avec sa mission de conservation, le Parc Oméga collabore avec l’organisme Développement ornithologique Argenteuil (DOA) en lui donnant accès au site. Des nichoirs ont ainsi pu être installés dans le Parc. Du balbuzard pêcheur au canard branchu, plusieurs espèces s’ajoutent d’elles même à la diversité du sanctuaire que représente le Parc pour les animaux. On y trouve même des dindons sauvages, hé oui, là aussi! La preuve, selon Charles de Reinach, qu’un animal en voie de disparition pour être réintroduit avec succès!
Le Parc Omega propose un parcours en voiture sur un chemin balisé de 12 kilomètres permettant d’observer plus d’une vingtaine d’espèces d’animaux sauvages de l’hémisphère nord. Les animaux orphelins apportés par les agents de la faune, sont d’abord soignés par une équipe qualifiée dans une zone de quarantaine avant de pouvoir rejoindre leur nouveau milieu de vie.
La famille s’agrandit
Le Parc Oméga, qui accueille plus de 450 animaux d’une vingtaine d’espèces sur son site de 2200 acres, a de la relève! En effet, plusieurs espèces s’y reproduisent chaque année. Louveteaux, oursons ou renardeaux, la jeunesse pousse dans les forêts, les marais et les champs du parc. « Nous avons que des animaux adaptés au climat et aux biotopes (habitats) d’ici, souligne le directeur de l’exploitation, Charles de Reinach. On a des animaux qui sont dans leur élément. » Le fait qu’ils se reproduisent est un signe qu’ils sont bien, ajoute-t-il. Sur la photo, de petits loups qui ont vu le jour en captivité au Parc.
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