OBVRPNS: Un projet pour contrer la prolifération des algues bleues
Même si elle ne fait plus la manchette comme à une certaine époque, la prolifération des cyanobactéries, communément appelées algues bleu-vert, n’est pas disparue pour autant. C’est donc pourquoi l’Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite-Nation et Saumon (OBV RPNS) a mis sur pied un projet collaboratif en milieu agricole afin de contrer le phénomène, et ce, plus précisément avec les propriétaires riverains du ruisseau Hébert.
Alexia Couturier, directrice générale adjointe de l’OBV RPNS, confirme que le problème des cyanobactéries n’est pas réglé, même si certaines démarches ont été entreprises il y a quelques années, dont la plantation d’arbres chez certains propriétaires, en partenariat avec le Parc national de Plaisance, mais qui ne visaient pas directement le ruisseau Hébert. «C’est là (Parc national de Plaisance) que se jette le ruisseau Hébert dans la rivière des Outaouais», précise-t-elle.
Or, avec les résultats du programme de suivi de la qualité de l’eau instauré par le parc, la qualité de l’eau a été jugée mauvaise, selon elle.
Importance d’agir
Les cyanobactéries se nourrissant d’un apport supplémentaire de nutriments, dont le phosphore et étant donné que certaines activités agricoles peuvent contribuer à l’augmentation de cette substance dans l’eau, les agriculteurs sont sollicités par ce projet. «Sans nécessairement viser les agriculteurs, on sait que les pratiques agricoles, il y en a un certain nombre qui peuvent être améliorées pour limiter les apports dans le cours d’eau», indique Mme Couturier.
Mme Couturier ajoute que le phosphore se trouve naturellement dans l’eau, mais que l’activité humaine accélère la prolifération et les éclosions. «Il va toujours y avoir des plantes et des cyanobactéries de façon naturelle à travers le Québec. Par contre, si on a des apports qui viennent des activités anthropiques, on risque vraiment de dégrader encore un peu plus la situation», mentionne-t-elle.
Plusieurs démarches possibles
Mme Couturier affirme que plusieurs solutions, outre la diminution de l’utilisation d’engrais, peuvent aider à contrôler la présence de phosphore envoyé dans l’eau, notamment l’installation d’une bande riveraine qui va capter une partie des excédents. «La règlementation au Québec oblige le secteur agricole à avoir une bande riveraine de minimalement trois mètres pour retenir les apports en nutriments.»
Bien que certains agriculteurs voient cette mesure comme étant une diminution de leur terre exploitable, Alexia Couturier y voit une autre utilité. «En même temps, là où il n’y a pas de bande riveraine, généralement, il va y avoir une érosion qui va être accrue, donc il va y avoir une perte de terrain. Donc, à long terme, avoir une bande riveraine, c’est rentable», commente-t-elle.
Une autre solution est d’utiliser des plantes de couverture. Mme Couturier explique qu’en dehors de la saison de récolte, des plantes peuvent être utilisées directement dans les champs afin de capter l’excédent de phosphore et d’autres produits tels que l’azote, présents dans les engrais.
Projet collaboratif
Mme Couturier soutient que ce projet n’est pas d’imposer des solutions aux agriculteurs, mais bien de les accompagner dans l’objectif de réduction des cyanobactéries dans l’eau. «Quand on parle à des agriculteurs, il faut se mettre à leur place et comprendre que pour eux c’est leur gagne-pain. C’est pour ça que pour ce projet-là on essaie d’y aller sur un modèle de laboratoire vivant qui va vraiment être une co-construction des projets de A à Z.»
Le projet est d’abord et avant tout sur une base volontaire, souligne Mme Couturier. «Ce n’est pas tout le monde qui est prêt à changer sa façon de faire et c’est tout à fait normal et respectable. Après, ça va être de s’assoir avec ces gens-là et de regarder leur problématique. Ce sont eux qui connaissent leur sol.»
La participation au projet d’autres organismes experts en agriculture, comme l’Union des producteurs agricoles (UPA), le ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), les clubs-conseil en agroenvironnement et l’ISFORT, viendra complémenter le projet, mentionne Mme Couturier.
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