La grève du Front commun se poursuit devant le Centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées
Ce 21 novembre marque la 2e série de manifestations organisées par le Front commun pour de meilleures conditions de travail dans le secteur public. Des membres du Syndicat du personnel professionnel du milieu scolaire de l’Outaouais (SPPMSO-CSQ) ont manifesté devant le Centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées (CSSCV).
Une vingtaine de personnes étaient rassemblées sur la rue Maclaren Est, devant le terrain du CSSCV, pour brandir les pancartes « Nous, d’une seule voix ». Ils ont été salués par la majorité des automobilistes qui klaxonnaient leur soutien.
Malgré le froid, la représentante de l’exécutif du SPPMSO-CSQ, Marie-Claude Latourelle, a tenu un discours sur l’avancement des négociations.
Selon Mme Latourelle, 420 000 salariés québécois prendraient part à cette grève, la plus grande que le Front commun a connue en 50 ans. Ils exigent surtout une rémunération capable de compétitionner le privé. Un salaire compétitif permettrait de retenir le personnel dans des postes publics et empêcher une surcharge de travail pour les professionnels restants.
Un fossé entre la demande salariale du Front commun et l’offre provinciale
Mme Latourelle explique que les demandes d’augmentation salariale des syndiqués sont de l’ordre de 20 % sur trois ans, en raison de l’inflation et d’un rattrapage salarial à effectuer. Or, l’offre de Québec est de 10,3 % sur cinq ans.
Questionnée sur un éventuel recul du Front commun sur la question, Mme Latourelle se veut réaliste, mais défend les positions de son syndicat et de la coalition.
« C’est sûr qu’une négociation, ça bouge des deux côtés. Oui, on est prêt à faire des négociations et à bouger, mais ça prend une ligne de départ qui soit acceptable. En ce moment, ce que [le gouvernement] nous offre, c’est inacceptable. C’est juste trop loin. » – Marie-Claude Latourelle
Un appui des membres qui ne s’effrite pas
En vue de la grève qui tend à s’inscrire dans la longue durée, Mme Latourelle indique qu’une certaine inquiétude plane chez les professionnels. Toutefois, elle assure que leur soutien demeure. Une partie de leur motivation passe par leur désir d’offrir de meilleurs services à la population.
Un sondage effectué auprès des professionnels de l’Outaouais, dans le réseau de l’éducation, a révélé que 80 % d’entre eux estiment que les enfants n’ont pas les services auxquels ils ont droit selon la Loi sur l’instruction publique. « En ce moment, la loi n’est pas respectée parce qu’il n’y a pas assez de professionnels », se désole Mme Latourelle.
La représentante rappelle qu’au CSSCV, ce sont 100 % des membres qui ont voté en faveur du débrayage.
La manifestation de ce matin avait lieu de 8 h à 10 h, et un nouveau groupe de manifestants devait revenir sur place dès l’après-midi. Cette 2e série de manifestations dans le secteur public doit durer encore jusqu’au 23 novembre.
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