Plein air et piégeage
Métier collecteur : Martin Leduc sur la route des fourrures
Qu’est-ce qui motive le collecteur de fourrure Martin Leduc à effectuer une tournée de la région afin de collecter des fourrures et de les acheminer à un encan à North Bay?
Bien que le contexte économique actuel semble défavorable et que l’image des trappeurs souffre auprès d’une certaine opinion publique, le collecteur de fourrure Martin Leduc, accompagné de son frère Alain D’Aoust, poursuit inlassablement ses tournées bisannuelles dans plusieurs municipalités de Maniwaki en Haute-Gatineau à Saint-Jovite en passant par Ferme-Neuve dans les Hautes-Laurentides. Il visite ensuite Chénéville en Petite Nation, Notre-Dame-du-Laus dans la Vallée-de-la-Lièvre en passant par Val-des-Bois. C’est lors de son arrêt dans cette municipalité que nous l’avons rencontré.
Une figure connue qui a le piégeage dans le sang
Martin Leduc est une figure connue du public amateur de plein air. En effet, durant quatre saisons il fut la tête d’affiche de la série Tisonagan qui est toujours disponible sur YouTube et sur le site web du producteur Didakto Communication.
M. Leduc est aussi copropriétaire de la pourvoirie du Lac de l’Indienne à Otter Lake en Outaouais.
« Je pratique le piégeage depuis que j’ai huit ans, c’est une passion et avec mon métier, je vis à l’année sur ma ligne de trappe », note-t-il.
« Il y a du monde, c’est dans leur sang le piégeage; l’automne arrive, l’hiver arrive, ils voient un renard passer et ils sortent leurs pièges », poursuit-il.
Un marché qui reprend son souffle
Le collecteur de fourrures révèle qu’il a assisté en personne au plus récent encan de la maison Fur Harvesters Auction qui s’est tenu à North Bay en mars 2023 et que pas moins de 38 acheteurs étaient sur place.
« Il y a quand même un marché de la fourrure encore existant, tant que l’offre et la demande seront là, constate-t-il. Et au dernier encan, les prix ont remonté, alors ça encourage les trappeurs, ajoute-t-il. Et je pense qu’il va y avoir une petite reprise l’automne prochain parce que les prix ont été bons. »
Et faire ces tournées de collecte de fourrures, c’est agréable. Cette dimension de plaisir constitue une des motivations d’Alain D’Aoust à accompagner son frère.
« Voir les gars, les rencontrer, écouter les histoires qu’ils ont à raconter », conclut M. D’Aoust.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …
Le projet de loi solidaire sur l’accaparement des terres agricoles progresse
Le projet de loi 495, visant à lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement privés, déposés en …
Les Primitifs enseignent l’art de survivre en forêt en hiver à la manière de nos ancêtres
La tribu Les Primitifs, fondée par le survivaliste Mathieu Hébert , faisait un arrêt au Domaine du grand calme à …