La Tablée des chefs
15 000 portions de pains de viande au profit des banques alimentaires de l’Outaouais
Depuis 20 ans, la Tablée des chefs réunit les conditions afin de permettre aux diverses banques alimentaires du Québec et du Canada de renflouer leurs congélateurs de portions alimentaires destinées à être redistribuées aux gens qui en ont besoin. L’événement des Cuisines solidaires — Édition la Relève se tenait le 17 mars à l’École hôtelière de l’Outaouais, 584 rue MacLaren Est à Gatineau. On a alors annoncé le don d’environ 15 000 portions de pain à la viande et de légumes qui ont été produites et qui seront remises à Moisson Outaouais et à la Banque alimentaire Petite Nation.
« On a reçu, pour faire un chiffre rond, 2000 kg de porc qu’on hache parce qu’on a l’équipement, un gros hachoir, qu’on moule, qu’on cuit et qu’on tranche. On va faire aussi environ 3000 litres de sauce tomate », informe joyeusement l’enseignant en boucherie à l’École hôtelière de l’Outaouais Richard O’Reilly, lui qui s’occupe de la Tablée des chefs depuis neuf ans.
C’est environ 15 000 portions d’un pain de viande à la sauce tomate, accompagné d’une garniture de légumes qui ont été réalisées par les élèves et les enseignants de l’École hôtelière de l’Outaouais.
M. O’Reilly est heureux que des élèves de plusieurs programmes du Centre de Formation professionnelle Relais de la Lièvre-Seigneurie, en plus des ceux de l’École hôtelière, aient participé activement à ce qu’il qualifie de « projet d’école ». Il remercie notamment des élèves des programmes d’ébénisterie, de mécanique industrielle, de secrétariat et de comptabilité.
« Transmettre aux élèves de donner au suivant, c’est ça ma seule motivation », affirme l’enseignant afin d’expliquer la raison de son engagement dans un tel projet.
Le directeur général et fondateur de la Tablée des chefs Jean-François Archambault enchaîne afin de saluer à son tour l’implication étudiante.
« Ce que je voulais faire avec la Tablée, je ne pouvais le faire sans les enseignants, sans les élèves et le soutien des administrations et des directions scolaires », déclare-t-il.
« On le fait de bonne façon et les élèves aiment tellement ça faire ça, poursuit l’enseignant Richard O’Reilly. On l’a vu aujourd’hui, les sourires, ils sont contents et ils me l’ont dit. Et nous, on leur dit que grâce à vous autres, qu’il y a des gens qui vont manger ».
Une des élèves inscrites au programme de boucherie Stéphanie Thériault qui est aussi propriétaire d’une ferme laitière à Fassett avec son conjoint a voulu témoigner à son tour de sa motivation à s’impliquer dans ce projet.
« C’est un projet qui me tient beaucoup à cœur, j’ai moi-même eu besoin à un moment de ma vie, avec un enfant de bas âge, d’aide comme ça, révèle-t-elle. C’est sûr que c’est une façon de redonner aux personnes qui en ont besoin. »
Une générosité de grande ampleur
La réalisation de ces portions ne se fait pas sans émotion. « On le sait où ça s’en va ces portions-là », dit avec émotion Jean-François Archambault.
« Dans la vie, on est choyé, moi je suis choyé, je n’ai pas besoin d’avoir recours à une banque alimentaire, mais d’autres dans la vie, ton voisin, un membre de la famille, il n’y a pas de visage à la pauvreté », conclut Richard O’Reilly.
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