Sous la plume d'Olivier Maurice
CHRONIQUE | Loïka Robertson a retrouvé l’amour de son sport
Dernièrement, la jeune athlète originaire de Saint-Sixte en Petite Nation Loïka Robertson attire les projecteurs pour les bonnes raisons puisque celle-ci a été couronnée championne des Jeux du Canada tant dans l’épreuve individuelle que dans l’épreuve collective en judo.
« Je suis une personne qui aime bien s’entraîner. Je fais ça pour le plaisir et pour le bien de mes compétitions afin de m’aider dans mon cheminement, indique-t-elle d’entrée. D’ailleurs, je te dirais que ma concentration est davantage présente depuis quelques temps et je suis quelqu’un qui travaille très fort. Je veux connaître de bons résultats, c’est important pour que je puisse grimper de niveau. Ainsi, je pourrai faire un plus grand nombre de compétitions comme celles [à] l’international.»
Quant à son style de judo, elle mentionne qu’il change selon son adversaire et selon le moment du combat. «Admettons que je perds, j’analyse ce que je peux améliorer et il se peut que ma manière de me battre soit différente. Je vais toujours rester la même personne prête à attaquer. Je ne suis pas tant agressive, mais j’ai opté pour cette formule lors des Jeux. Je ne regrette pas ma décision », poursuit-elle.
La première fois de Loïka en judo
En discutant avec la jeune demoiselle de l’Outaouais, elle est revenue sur sa première expérience dans la pratique de sa discipline. « Ça fait un certain temps de cela, mais je me souviens que j’étais une personne très gênée à mes débuts. J’étais dans le groupe récréatif et non dans celui qui correspondait au groupe compétitif. Ceci étant dit, ça n’a pas été long pour que je monte d’échelon, je gagnais pas mal de combats sur mon passage. En plus d’être gênée, j’étais anxieuse dès mon premier cours. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Lorsque j’avais terminé mon apprentissage, j’étais bien heureuse. Les gens trouvaient que j’étais bonne », indique-t-elle.
La nécessité des sports de combats
Au sujet de l’utilité des sports qui sont considérés dangereux, Loïka a une opinion assez claire sur ce débat qui fait tant jaser depuis de nombreuses années. Elle se dit consciente des risques du métier, mais que ça ne va pas l’empêcher de se battre.
« Comme tout sport, chaque athlète sait que des blessures peuvent survenir. Ça ne date pas d’hier, il y a des disciplines qui sont beaucoup plus dangereuses que le judo. Si tout le monde s’arrêtait pour se dire que c’est dangereux, il n’y aurait aucun spectacle. Nous devons simplement être prudents et nous devons vivre avec nos choix. »
L’importance d’avoir des athlètes féminines
Durant cette conversation avec Loïka, il a été question de la place qui est attribuée aux athlètes du sexe féminin dans le monde du judo. À son avis, même si peu de jeunes sportives de la région se sont établies dans ce sport, elle constate que davantage de jeunes filles veulent essayer cette discipline.
« Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait des préjugés envers nous puisque nous faisons ce sport. Si on regarde dans les dernières années, diverses personnes ont été en mesure de connaître une belle carrière. Nous n’avons qu’à penser à Jessica Klimkait ou même à Ronda Rousey », souligne-t-elle.
Une expérience inoubliable et une période difficile
Bien évidemment, la Saint-Sixtoise a été satisfaite de son résultat aux Jeux du Canada. Elle confie d’ailleurs que ses deux médailles remportées seront un plus pour elle dans la poursuite de ses rêves, elle qui devra se diriger vers l’Allemagne très bientôt en vue de sa prochaine compétition. « Mon expérience aux Jeux était tout simplement incroyable. C’est définitivement ma meilleure compétition à ce jour. J’ai vécu de belles émotions avec mon équipe. Je vais m’en souvenir longtemps. Juste le fait d’avoir voyagé et d’avoir passé du temps de qualité avec mes coéquipières, ça valait la peine. De nouvelles amitiés se sont créées, j’ai bien aimé », se remémore la jeune demoiselle qui a aussi eu une belle expérience au Brésil.
Elle avoue même avoir vécue une période difficile pendant la COVID-19 en raison notamment de l’absence de compétitions. «J’ai perdu la motivation de m’entraîner. De tout faire ça par Zoom, c’était loin d’être drôle. Je me suis demandée si je continuais… je perdais un peu l’amour de mon sport», avoue Loïka.
«Je me suis parlée, je me suis relevée et j’ai continué à donner mon 100 %. Aujourd’hui, j’en suis récompensée et ça me rend heureuse. Je peux revenir à ma routine habituelle en me mettant en forme chaque jour. J’ai le support de ma famille, de mes commanditaires (Aléo, Ed Brunet et Flash Rénovation) ainsi que de mes entraîneurs (Sergio Pessoa et Joliane Melançon). Je serai toujours reconnaissante pour leurs bons conseils et pour les sacrifices que mes parents ont faits depuis que je suis toute petite », conclut-elle.
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