Biorégion
Une soirée de discussion citoyenne avec le philosophe Alain Deneault à Ripon
Les membres du collectif MOSUS organisent le vendredi 24 février à Ripon une soirée de discussion avec le philosophe Alain Deneault autour de la thématique actuelle suivante : Biorégions, communs et économies.
L’info Petite Nation s’est entretenu avec le collectif sur l’importance de cette discussion autour du concept d’économie politique des biorégions d’Alain Denault.
Qu’est-ce que signifie MOSUS ?
Acronyme aux multiples sens, MOSUS évoque un sacre mou de la langue québécoise, mais aussi une figure biblique, lorsqu’on le prononce à l’anglaise. Cette polysémie volontaire reflète notre ambition de poser des questions sérieuses sans se prendre trop au sérieux. Nous souhaitons organiser des espaces-temps de réflexion et d’énonciation collectives sous différents modes où l’égalité des intelligences et le partage du sensible sont priorisés.
Pourquoi avoir choisi d’aborder la thématique : Biorégions, communs et économies ?
La question des régions s’est imposée comme le principal axe que nous souhaitons travailler. En plus des phénomènes d’actualité qui traversent les régions, comme le néo-ruralisme ou encore l’exploration minière, il nous semble que les espaces régionaux recoupent des enjeux importants de notre époque. Les multiples crises du moment contemporain nous imposent une réorganisation sociale nécessaire. De tels enjeux doivent être réfléchis collectivement, hors des grands centres du savoir et du territoire, auprès des personnes intéressées.
Qui est le philosophe Alain Deneault ?
Professeur de philosophie au campus de Shippagan de l’Université de Moncton, Alain Denault est reconnu pour son travail de recherche sur les industries minières et pétrolières, ainsi que sur les paradis fiscaux, il s’est attelé dans les dernières années à « reprendre l’économie aux économistes », dans une série de feuilletons théoriques où il fait l’archéologie de ce concept relié à la foi, la nature, la politique, la psyché ou encore l’esthétique. C’est dans cette perspective qu’il oriente présentement son travail conceptuel sur l’économie politique des biorégions.
Qu’est-ce que ce concept d’économie politique des biorégions selon M. Denault ?
Ce concept sera discuté et théorisé lors de la discussion, mais on peut dire d’emblée qu’il se révèle central dans la réflexion plus générale sur les alternatives au capitalisme et au colonialisme, ainsi que sur les modes d’organisation sociale qui permettront de faire face collectivement aux changements climatiques. Nous discuterons principalement de l’économie politique des biorégions, c’est-à-dire, suivant Deneault, de la manière dont de tels espaces politiques pourraient permettre de créer des « relations qui se veulent bonnes » ou de réfléchir les relations et les possibles à la lumière des défis et des impératifs de réorganisation sociale que nous imposent l’époque.
La discussion débutera entre Alain Deneault et l’une des personnes du collectif, suivie d’une période d’échanges et de questions. « Le déroulement de la soirée sera orienté par les réflexions collectives de MOSUS, mais nous souhaitons que toutes les personnes présentes s’approprient la discussion que nous créerons », concluent les membres du collectif.
La soirée de discussion aura lieu le vendredi 24 février à 19 h au café des orties de Ripon. MOSUS est née de la collaboration de Juliette Dupont Duchesne, Victor Galarreta, Éloi Halloran, Mikael Meunier-Bisson et Alex Pruneau. L’entrée est gratuite et il n’est pas nécessaire de réserver de places.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Au Québec, plus d’un chasseur de cerfs sur cinq est outaouais
Les statistiques provinciales 2023 sont tombées, fin janvier, quant au gros gibier. En Outaouais, 285 orignaux, 7 294 cerfs et 832 …
Le projet de loi solidaire sur l’accaparement des terres agricoles progresse
Le projet de loi 495, visant à lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement privés, déposés en …
Les Primitifs enseignent l’art de survivre en forêt en hiver à la manière de nos ancêtres
La tribu Les Primitifs, fondée par le survivaliste Mathieu Hébert , faisait un arrêt au Domaine du grand calme à …