Couverture ambulancière imparfaite et urgences « débordée » en Petite Nation

 

Le décès d’une résidente de Duhamel de 70 ans le 2 décembre 2022 à la suite d’un arrêt respiratoire en attendant l’ambulance relance la problématique autour de la couverture ambulancière en Petite Nation notamment concernant la restructuration du service ambulancier en octobre 2022. Le gouvernement du Québec a investi dans les services préhospitaliers pour les bonifier avec une transformation des horaires de faction en horaire à l’heure. C’est le cas pour : Papineauville (1 véhicule de faction transformée 24/7 et 1 véhicule de faction transformée 12/7) et Saint-André-Avellin (1 véhicule de faction de Chénéville transformé en 24/7). Cette restructuration du service ambulancier a conduit à la suppression de l’ambulance de nuit à Papineauville. Appuyée par l’ensemble des municipalités de la MRC Papineau, la Municipalité de Papineauville a réagi en formulant une nouvelle résolution à l’attention du ministre de la Santé et de la direction du CISSSO afin de reconsidérer la modification d’horaire et le retrait de l’ambulance. D’un autre côté, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) et la Coopérative des paramédics de l’Outaouais (CPO) ont publié un communiqué, expliquant vouloir offrir des services qui répondent aux besoins à la population de l’Outaouais. Selon eux, les changements récents apportés concernant les ambulances et les services préhospitaliers sont avantageux. Malgré tout, les difficultés concernant l’achalandage aux urgences et le manque de civières laissent à penser que la situation n’est pas encore réglée.

Avenir à définir pour l’usine Fortress

En décembre 2022, le gouvernement du Québec avait annoncé que l’usine Fortress ne reprendrait pas sa production de pâte de cellulose. Pour autant, il n’est pas question d’une fermeture définitive, mais plutôt d’une réorientation axée sur la bioénergie avec une potentielle production de granulés de bois. Cela fait maintenant plus de trois ans que l’usine a cessé ses activités à Thurso, à la suite de la chute des prix sur le marché de la cellulose. Les 300 employés licenciés, ainsi que les habitants des environs étaient sur le qui-vive quant à l’idée d’une potentielle reprise des activités antérieures. Le verdict est tombé : la production de pâte de cellulose ne reprendra pas. Une possible reconversion vers la bioénergie avec la production de granulés de bois semble avoir été mise en avant par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Cette nouvelle avait fait réagir le préfet de Papineau Benoit Lauzon, qui, rappelons-le, avait regretté de n’avoir pas eu son mot à dire dans cette décision. « Le projet des granules est intéressant, mais est-ce qu’on va être capable de consommer assez de bois de pâte pour s’assurer de la survie du restant de la chaine industrielle forestière, se questionne-t-il ? On a beaucoup de questions à ce niveau-là. Ce sont de gros enjeux, et il faut que ce soit viable économiquement », avait-il déclaré. Un dossier à suivre en 2023.

Internet haute vitesse : « Le gouvernement doit tenir ses promesses », disent les élus

Les maires de Papineau demandent au gouvernement du Québec de respecter son engagement et d’offrir un service internet à haute vitesse sur l’ensemble du territoire de la MRC, et ce, le plus rapidement possible. Force est de constater que le gouvernement du Québec n’a pas atteint la cible qu’il s’était fixée, à savoir, de rendre accessible un réseau de fibre optique, ainsi qu’un service internet haute vitesse, à tous les foyers situés sur le territoire de la MRC de Papineau. La date butoir fixée au 30 septembre 2022 est bien largement dépassée, comme le mentionne le communiqué de presse établi à cet effet. À la suite de cette constatation, les maires de Papineau ont demandé « d’offrir de nouveau aux citoyens de la MRC de Papineau les services de Starlink selon les mêmes conditions qu’au cours des derniers mois, et ce, jusqu’au déploiement du service par les fournisseurs désignés ». Rappelons qu’une carte interactive avait été mise à la disposition des résidents du territoire pour savoir si leur foyer faisait partie du projet de déploiement du service internet haute vitesse. Toutefois, il est indiqué que ce service n’est pas offert sur l’ensemble du territoire. Il faudra donc attendre encore avant que le réseau soit accessible à tous.

Un Forum en janvier pour faire le point sur les activités minières

Le maire de Thurso et préfet de la MRC de Papineau organise un forum sur les activités minières le 26 janvier au Palais des Congrès à Gatineau. L’évènement a pour but de réunir des élus, préfets et gestionnaires municipaux de plusieurs régions du Québec, afin de faire le point sur l’encadrement de ces activités et d’identifier les pistes d’action à prioriser pour resserrer les dispositions en vigueur concernant les territoires incompatibles avec l’activité minière (TIAM). Rappelons qu’en février 2022, la MRC de Papineau exigeait un moratoire complet sur les nouveaux claims miniers jusqu’à ce que la question des territoires incompatibles avec l’activité minière (TIAM) soit résolue. Plusieurs demandes avaient aussi été faites pour la protection des terres agricoles et des lacs. La MRC de Papineau et la MRC des Collines de l’Outaouais se sont unies en aout 2022 pour demander une suspension temporaire de l’octroi de nouveau claim minier qui est en hausse dans la région depuis deux ans. Jusqu’à maintenant, aucune des deux MRC n’a obtenu des TIAM puisque leurs propositions ne répondent pas aux critères du gouvernement, mais les deux territoires avaient obtenu une suspension temporaire pendant les travaux. Cependant, il y a eu 2974 nouveaux claims entre le 1er janvier 2021 et le 22 aout 2022 en Outaouais dont 148 dans la MRC de Papineau, et ce, malgré la suspension temporaire accordée. (L’info Petite Nation — gracieuseté)

Le Monarque ouvrira-t-il ses portes comme prévu en 2023 ?

En juin dernier se terminait la campagne de financement de deux ans pour Le Monarque qui avait largement atteint son objectif en récoltant 4 137 236 $ au lieu des 3 500 000 $ attendu au départ. Pourtant, un déficit budgétaire important fait de l’ombre au tableau. La future maison de soins palliatifs de Plaisance avait annoncé en novembre un dépassement de budget de 800 000 $ pour finaliser la construction de l’établissement. Selon la directrice Manon Cardinal, le dépassement du budget initial est lié aux problèmes d’approvisionnement et à la hausse du prix des matériaux qui a augmenté avec l’inflation. Cependant, la réalisation du projet n’est pas remise en cause et le chantier devrait se terminer comme prévu en janvier. Mis au courant de la situation délicate, le député de Papineau, Mathieu Lacombe, indique avoir rencontré Manon Cardinal pour trouver ensemble une solution au problème. En attendant la fin du chantier, le personnel de la Résidence Le Monarque continuera d’offrir ses services à l’intérieur de l’ancien couvent de Montebello, comme c’est le cas depuis 2014. Rappelons que le Monarque est une organisation à but non lucratif qui est financé à 50 % par le gouvernement. Le reste des subventions vient des dons de la part de la communauté, des entreprises, et partenaires financiers. La construction de la maison de soin palliatif qui devait au départ prendre 6 mois a finalement été retardée de plus d’un an en raison de la pandémie.

Est-ce la fin pour la maison de la famille de la Petite Nation ?

Des partenaires du milieu de la Petite-Nation souhaitaient relancer la Maison de la famille de la Petite-Nation qui est fermée depuis l’automne dernier. L’organisme situé à Saint-André-Avellin avait annoncé une fermeture temporaire en octobre puisqu’il ne restait plus d’employés et que la plupart des membres du conseil d’administration n’y siégeaient plus. Le président de l’organisme, Denis Leblanc, avait indiqué qu’il amorçait les démarches pour la dissolution. Pourtant en juin 2022, quatre personnes ont été élues sur le conseil d’administration de la maison de la famille de la Petite Nation dans le cadre d’une assemblée générale spéciale pour travailler sur une relance de l’organisme. Une élection qui n’est toutefois pas reconnue par M. Leblanc. Ce dernier a entamé une première démarche visant à obtenir une injonction provisoire pour empêcher les nouvelles personnes du conseil d’administration de pouvoir interférer dans les affaires de Maison de la famille de la Petite-Nation ou vendre des actifs jusqu’à ce qu’il y ait une décision sur le fond du dossier a été entendue en début aout. Le tribunal a refusé cette demande indiquant qu’il n’y avait pas intérêt d’y faire droit à ce stade du dossier. Toutefois, le tribunal a tout de même annoncé certaines mesures d’ici à ce que le litige soit entendu dont l’interdiction aux nouveaux administrateurs de vendre et la celle de modifier les registres ou règlements.

La très longue construction de l’hôtel de ville de Lac-Simon

Les travaux de l’hôtel de ville de la municipalité de Lac-Simon à L’Auberge du Lac-Simon avaient débuté le 16 novembre 2019. Ils étaient évalués à 1 223 390 $. Rappelons que le conseil municipal de Lac-Simon avait entériné un règlement d’emprunt de 1,4 million $ pour acquérir et rénover l’Auberge du Lac-Simon pour la transformer en hôtel de ville et en un centre multifonctionnel il y a plus de trois ans. C’était la première fois après quatre tentatives que le projet de nouvelle mairie à Lac-Simon réussissait à passer l’étape du registre. Entre-temps, rien ne s’est passé comme prévu. Les premiers travaux de démolition de l’intérieur ont été arrêtés à la suite d’une mésentente avec l’entrepreneur initial, le Groupe Laverdure Construction dont le contrat avec la municipalité a été résilié début 2020. La pandémie n’a fait que renforcer les difficultés avec le surcout des matériaux. De leur côté, les citoyens s’interrogent quant à la possibilité de voir ce projet mené à bien.

Le plus grand laboratoire à ciel ouvert du monde sera à Kenauk Nature

Conservation de la nature Canada (CNC) et l’Institut Kenauk en partenariat avec l’Université du Québec en Outaouais (UQO) s’unissent pour protéger la biodiversité du territoire de l’Outaouais et des Laurentides. En juin 2022, ils avaient annoncé la création d’un des plus grands laboratoires à ciel ouvert du monde. Le but de cette entente est de protéger cet espace naturel de plus de 25 000 hectares de forêt et 60 lacs à travers la création de corridors écologiques. Mais aussi de permettre une étude approfondie des sciences de la nature, bénéfique à l’éducation de la génération future. De nombreuses espèces végétales et animales rares sont en péril au sein de la forêt. À travers l’extension de la réserve naturelle de Kenauk, c’est tout un corridor écologique naturel qui relie les aires naturelles des parcs nationaux de Plaisance et du Mont-Tremblant qui va être protégé. C’est dans cette optique que le département des sciences naturelles de l’UQO bénéficiera d’un accès unique pour mener à bien ses projets en lien avec la conservation et l’adaptation des écosystèmes aux changements climatiques. Sur une campagne de dons, de 20 millions initiés il y a plusieurs mois 75 % du financement avait été atteint en novembre 2022.

Quelle sentence pour les chasseurs du parc Oméga ?

Chacun se souvient de cette triste affaire qui avait fait grand bruit, en novembre 2022 au parc Oméga de Notre-Dame-De-Bonsecours. Quatre animaux protégés avaient été abattus par deux individus de 21 et 42 ans, qui avaient été interpellés le jour même par les forces de l’ordre. Les carcasses des quatre animaux avaient été retrouvées par les policiers dans le coffre de la voiture des deux intrus. Une première comparution devant le tribunal avait eu lieu pour infraction sur un terrain privé, possession d’arme à feu, et chasse illégale. Puis une deuxième comparution a lieu par la suite pour annoncer la suite des procédures. Il semblerait que l’un des deux accusés ait été reconnu coupable selon le Journal de Québec : « Il a été condamné à 10 mois de prison. Il a aussi une interdiction de se rendre au parc Oméga pour une durée d’un an, et une interdiction de posséder des armes à feu pour au moins 10 ans ». La seconde personne est toujours en attente de son procès qui aura lieu dans les mois à venir.

Le RSIQ appelle le gouvernement à agir pour lutter contre la situation des itinérants

Le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ) a lancé une pétition en décembre 2022 à l’attention du gouvernement pour « déployer des actions concrètes au Québec qui éviterait des morts dans les rues cet hiver ». Les citoyens étaient invités à signer et à renvoyer la lettre. Dans cette missive, avec pour objet : « État d’urgence en itinérance : Empêchons que des gens meurent de froid ! », il était demandé aux autorités compétentes d’agir et d’établir dès maintenant un portrait de la situation afin de pouvoir mettre en place des actions dans toutes les régions du Québec. L’état de situation est critique, pouvait-on lire dans le communiqué : « Dans plusieurs régions du Québec, les mesures hivernales en itinérance sont inexistantes et dans d’autres elles sont insuffisantes. Pourtant, l’hiver lui est bien entamé ». Selon un sondage mené par le RSIQ auprès de ses membres dans 11 régions du Québec, il manquerait : de ressources à l’extérieur des quartiers centraux, de halte-répit et de halte-chaleur ouverts de jour comme de nuit. D’hébergements d’urgences ,et de logements abordables disponibles. « La Politique nationale de lutte à l’itinérance le dit : l’itinérance est une responsabilité collective. Mais qui est imputable du fait que des personnes dorment dehors, au grand froid, par manque d’alternatives ? », était-il écrit dans la missive.

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