Un résident de Chénéville publie son premier ouvrage à 22 ans
Littérature fantaisie
Jacob Richer, 22 ans, habite à Chénéville. Tous les jours ou presque, il vient chez Miss Macaron, commande toujours un café avec un sucre et se met à écrire des heures durant. Vivant avec un trouble du spectre autistique, il vient tout juste de publier « Rayn », son premier roman et souhaite obtenir une reconnaissance sans étiquette particulière.
« C’est l’une des raisons qui fait que mon nom n’est pas écrit et que j’ai préféré signer : Jack. Je ne voulais pas que mes défis personnels soient utilisés pour décourager ou encourager des gens à faire ce qu’ils ne sont pas prêts à faire. C’est un “bon Jack” qui a écrit ce livre-là, mais n’importe qui peut être un “bon Jack”. Tout le monde peut y arriver ! Mais ça prend du temps. J’ai parfois eu envie d’abandonner, mais j’ai été tellement soutenue par ma famille et mes amis que j’ai eu le gout de continuer », explique-t-il.
« Je n’ai dit à aucun de mes éditeurs que j’étais autiste. Je ne voulais pas que mon livre soit catégorisé comme écrit par un autiste. Je veux que les gens me lisent parce qu’ils ont envie de découvrir le roman. »
Jacob Richer
Après avoir essuyé plusieurs refus de maisons d’édition, il a persévéré jusqu’à trouver celle qui accepterait ce premier roman, avec pour thème une épopée fantasy.
L’histoire est née de son imagination et prend racine dans un rêve qu’il a fait. Pendant 4 ans, à partir de cette « vision onirique », le jeune écrivain a travaillé à mettre en forme ce roman de 200 pages. Dans un monde peuplé de créatures fantastiques, le héros Rayn (qu’on peut qualifier « d’anti-héros » aux vues de son caractère blasé et râleur), un immortel de 100 ans, va se lancer malgré lui, dans une mission pour protéger le peuple du continent d’Ylios des monstres qui rôdent. Une sorte de quête initiatique qui sort de l’ordinaire, dans la mesure où comme l’explique Jacob, le personnage principal est un « vieux schnock » qui n’est vraiment pas tenté par cette aventure.
« C’est en parlant avec mes proches que l’idée de devenir une sorte de modèle pour d’autres personnes qui ont des différences comme moi a germé. Si je peux les aider, ne serait-ce qu’un peu, j’en serais très heureux », lance Jacob.
Une rigueur remarquée
La propriétaire du café Miss Macaron à Chénéville, Geneviève Blais ne peut cacher sa fierté. Elle décrit à quel point elle a été bluffée par tant de rigueur et de détermination.
« Quand il vient, c’est-à-dire quasiment tous les jours, il a toujours ces petites habitudes. Il passe des heures à écrire ici au café. Le soir quand je ferme la boutique, mais que j’ai encore du travail à faire, il reste lui aussi. On a pu avoir de belles discussions lui et moi, pendant que je faisais mes petits gâteaux », conclut-elle.
Lancement du livre
Le lancement officiel du livre aura lieu courant décembre à la bibliothèque municipale de Chénéville. Rendez-vous sur le site de la municipalité pour plus de précisions.
Pour vous procurer le livre de Jacob Richer « Rayn », vous pouvez le contacter sur sa page Facebook, ou vous rendre dans l’un des quatre magasins qui le vendent à Chénéville : Miss Macaron, Ultramar, la villa du bifteck, l’institut de beauté Nynon Gagné.
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