Itinérance
20e Nuit des sans-abris à Gatineau: Une nuit de solidarité avec une clientèle dans le besoin
Le vendredi 21 octobre a eu lieu la Nuit des sans-abri à Gatineau. Pour sa 20e édition, l’événement a rassemblé plus de 700 personnes venues passer la nuit dehors en signe de soutien et de solidarité envers les sans-abris dont la condition après la pandémie n’a fait qu’empirer.
La soirée a débuté par une marche solidaire avec les personnes fragilisées en situation d’itinérance, suivi d’un spectacle préparé et présenté par des personnes vivantes dans des situations de précarités extrêmes.
De nombreuses prises de paroles se sont succédé tout au long de la nuit afin de sensibiliser les personnes présentes aux conditions de vie et à la réalité des sans-abris. Lors de ces discussions, les problématiques et les enjeux colossaux rencontrés pour faire face à la dure réalité de l’itinérance au Québec ont été soulevés. Un hommage avec chandelle a été fait en mémoire des personnes décédées dans la rue.
Avec la pandémie et les différentes crises financières qui ont suivi, le Collectif régional de lutte à l’itinérance en Outaouais (CRIO) a pu déplorer une augmentation significative des personnes en situation d’itinérance, notamment des familles, des jeunes, et des personnes âgées. L’organisme a également mis en avant le fait, que celles et ceux qui se serraient la ceinture et vivaient déjà sur le fil avant la pandémie ont basculé dans l’itinérance du jour au lendemain face à l’augmentation du coût de la vie et à la difficulté de trouver un logement.
« Il faut bien distinguer deux sortes d’itinérance : l’itinérance visible, celle où les gens vivent et dorment dans la rue, et l’itinérance cachée, qui selon les spécialistes regroupent la plus grande partie des itinérants. Dans l’itinérance cachée, les gens dorment dans leur voiture, ou vont de canapé en canapé, certains se retranchent dans les forêts pour ne pas être vus», remarque le coordonnateur au CRIO, Nick Paré coordinateur au CRIO.
«En ce moment avec l’augmentation du coût de la vie, et la pénurie de logements, les organismes doivent faire face à une hausse considérable des demandes, mais eux-mêmes font face à de grandes difficultés financières, donc on doit faire face à un cercle vicieux .» – Nick Paré
Un meilleur financement
Les solutions discutées pendant la nuit ont bien sûr fait état de la situation financière actuelle qui ne permet pas aux organismes communautaires, aux services publics ainsi qu’aux responsables des logements sociaux de répondre à la hausse des demandes de personnes qui se retrouvent en situation de pénurie.
Depuis 1989, chaque automne, dans plus d’une quarantaine de villes dans tout le Québec, des personnes décident de passer la nuit dans la rue par solidarité avec celles et ceux qui sont en situation d’itinérance dans des conditions extrêmes difficiles. Cette année, encadrés par 70 bénévoles, plus d’une quinzaine d’organismes communautaires, syndicats, COOP, membres du CISSS de l’Outaouais et de citoyens et citoyennes ont tenu sur place différente kiosques de : nourriture, vêtements, et informations et sensibilisations sur les services proposés par les différents organismes présents. Des jeux et des soins ont également été offerts gratuitement.
L’événement, la nuit des sans-abris, a mobilisé de nombreuses personnes et organismes qui ont passé la nuit dehors en gage de solidarité avec les personnes en situation d’itinérance.
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