Le sport dans un flou juridique
Le karaté sauvé par le changement de ministre ?
Karaté Québec a dû reporter deux compétitions à la mi-octobre après une communication du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur (MEES) en application d’un article du Code criminel qui confère au karaté un aspect illégal.
Les deux reports concernent la Coupe Québec et la première sélection pour les Jeux du Canada prévues les 15 et 16 octobre derniers. Cet ajournement procède de l’interprétation d’un article du code criminel (article 83) dont s’exhale un flou juridique.
La pratique du karaté demeure légale, mais cette interprétation empêche la tenue de compétitions et expose athlètes, organisateurs, arbitres, entraîneurs et personnel médical à des risques d’infractions punissables. Ce sont, là, des mois de préparation qui tombent à l’eau pour les compétiteurs.
Le coup de théâtre qui aura entraîné cette catapulte du karaté hors des tatamis, c’est, « selon le ministère de l’Éducation du Québec, le retrait du karaté des Jeux olympiques de Paris 2024 qui ne dispose plus d’exemption au Code criminel […] malgré sa reconnaissance par le Comité international olympique », a indiqué Karaté Québec sur sa page Facebook.
La boxe et le taekwondo échappent au couperet, car ils figurent officiellement dans le programme olympique tandis que le karaté n’était rangé que dans la catégorie « additionnelle » Le scrutin électoral qui a, par la force des choses, étiré les délais de traitement administratifs et a joué en défaveur des serviteurs du karaté.
Espoir
Avec le récent changement au poste de ministre de l’Éducation, la vice-présidente et le président de Karaté Québec, Daphnée Trahan-Perreault et Stéphane Rivest, ont bon espoir que leurs requêtes se retrouvent sur le haut de la pile et qu’une issue favorable se profile enfin.
M. Rivest souhaite que le Québec, à l’instar de la Colombie-Britannique et de l’Ontario il y a plusieurs années, émette un décret en guise de solution rapide et pas trop dispendieuse.
« On veut retrouver nos acquis, mais on veut également une vision à long terme pour notre sport. Ça doit s’arranger rapidement avant la deuxième sélection du 13 novembre des Jeux d’hiver au Canada », renchérit Mme Trahan-Perreault.
Ces dernières semaines, Karaté Québec a collaboré avec la Direction de la sécurité dans le loisir et le sport du ministère de l’Éducation afin que le rêve des karatékas québécois se réalise aux Jeux d’hiver du Canada 2023. D’autres manifestations sportives importantes pourraient être impactées cet automne si la situation tardait à se régler.
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