Parti québécois
Audrey-Ann Chicoine
Quelle est votre vision des services de proximité en santé pour votre circonscription ?
Je suis d’avis qu’il faut décentraliser notre Réseau de la Santé et des Services Sociaux, et ce, en mettant davantage en valeur nos CLSC. Il est important que ces derniers redeviennent les portes d’entrée du système de la santé, et non, exclusivement les hôpitaux. Les personnes ne devraient pas avoir à se rendre à l’urgence pour des petits enjeux de santé (ex : les otites). Également, il est inconcevable que, dans le milieu rural, les habitants se doivent de faire fréquemment de longues distances pour recevoir des soins de santé. Par ailleurs, il faut renforcer le tissu social de notre communauté, ce qui veut dire de reconnaître et de soutenir financièrement davantage nos organismes communautaires qui offrent des services de qualité et de proximité à notre population. Il est primordial de donner de l’amour à notre système public, et ce, surtout les installations de chez nous.
L’accès à un logement adéquat, quel que soit l’âge ou le revenu, est de plus en plus difficile et a des impacts dans d’autres secteurs d’activités. Que proposez-vous pour permettre aux gens de vivre et de vieillir chez eux ?
Il est important d’augmenter les mesures pour le soutien à domicile. Au Parti Québécois, nous croyons que chaque personne devrait avoir l’option de rester à leur maison le plus longtemps possible, et ce, peu importe leur condition médicale et leurs besoins. Des investissements financiers et de temps majeurs seront accordés au soutien à domicile. Par ailleurs, il est primordial de ne pas oublier les proches-aidants. Il faut revoir les critères d’admissibilité afin d’accéder au statut de proche-aidant et de repenser les mesures financières actuelles dans le but qu’elles concordent davantage avec leur réalité et leurs besoins. Également, il faut financer les organismes communautaires de notre comté qui offrent des services de soutien à domicile pour les personnes concernées et leurs proches-aidants. Nous avons d’excellentes initiatives locales et il est essentiel de les reconnaître et de les soutenir à leur juste valeur.
L’Outaouais intéresse de plus en plus les entreprises faisant de l’expropriation minière. Pour vous, est-ce que les règles actuelles sont adéquates pour permettre une cohabitation harmonieuse de l’activité minière et des autres activités dans la région ?
Les municipalités et les communautés locales doivent être davantage écoutées, prises au sérieux et impliquées dans le processus. Les municipalités doivent avoir un pouvoir décisionnel. De ce fait, concernant l’exploitation minière, la voix de la population doit être entendue et c’est pour cela que nous appuyons la demande d’un moratoire de la MRC de Papineau et des municipalités. On n’est pas contre l’idée d’activité minière dans notre région, mais il faut que la population et les municipalités soient impliquées dans tout le processus décisionnel. En effet, il ne faut pas brimer nos joyaux environnementaux, naturels et touristiques. Le Parti Québécois propose de mettre sur pied une politique nationale de protection de nos paysages en collaboration avec les municipalités et les communautés dans le but de développer encore plus d’aires protégées et de garantir le principe d’acceptabilité sociale par rapport à tout projet minier.
Un enjeu seulement local, sans répercussion nationale, que vous souhaitez traiter ?
À mon avis, le transport collectif est un enjeu très important. Je crois qu’il est essentiel d’avoir des grandes lignes de transport qui partent des villes jusque dans les MRC. Cependant, je pense qu’il faut bonifier notre transport de proximité pour tout notre comté. Plusieurs personnes ne possèdent pas de voitures ou n’ont pas la capacité de conduire. Il faut que ces personnes puissent accéder aux services et commerces. Le transport collectif doit être accessible, abordable et il doit répondre aux besoins de la population. Nous avons de très belles initiatives locales en transport en commun et il faut les financer davantage afin qu’elles puissent desservir un plus grand bassin de personnes. En fait, il faut rendre le transport collectif alléchant et simple dans le but que la population voit la plus-value de prendre le transport collectif au lieu de leurs voitures.
De plus en plus de projets demandent une acceptabilité sociale. Qu’est-ce que ça représente pour vous l’acceptabilité sociale ?
Avant tout, à mon avis, il est important d’être une politicienne de proximité, disponible et accessible pour sa communauté. Il est primordial que la population ait confiance en leur députée et que cette dernière les représente et qu’elle soit à l’écoute de leurs besoins et de leurs enjeux. Les communautés sont les experts de leur réalité et de leurs enjeux, alors il est important qu’elles soient consultées dans les projets et dans les initiatives apportées par le gouvernement. Une des raisons pourquoi il est primordial de redonner un pouvoir décisionnel aux municipalités. J’aspire à une vraie collaboration entre la population et les divers paliers gouvernementaux afin de trouver des solutions à nos enjeux locaux. Afin d’atteindre l’acceptabilité sociale, je crois que tous les éléments énumérés ci-dessus doivent être respectés et faits. Si l’opinion de TOUS les acteurs est en faveur des projets, l’acceptabilité sociale est atteinte.
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