Namur, Saint-Émile-de-Suffolk et Lac-des-Plages
Des arcs électriques auraient causé les pannes de janvier
Les pannes importantes dans les municipalités de Namur, Lac-des-Plages et Saint-Émile-de-Suffolk à la mi-janvier auraient été causées par des arcs électriques formés alors que deux fils se sont touchés.
C’est le constat qu’Hydro-Québec a pu faire la semaine dernière aux maires et directeurs généraux des trois municipalités lors d’une rencontre pour discuter des enjeux liés aux nombreuses pannes de courant dans les dernières années.
Entre le 16 et le 24 janvier, Hydro-Québec a répertorié 13 pannes et plus de 6 heures d’interruption de services pour les citoyens de ces trois municipalités. «On a voulu savoir ce qui s’est produit, indique Alain Paquette, conseiller-Relations avec le milieu pour Lanaudière, Laurentides, Laval et l’Outaouais. Nos monteurs ont patrouillé la ligne pendant un bon moment pour récolter le plus de données possible. On a vu des traces d’arc électrique.»
Ces arcs électriques se forment lorsque deux fils conducteurs entrent en contact. Dans le cas des fils d’Hydro, il semble que le temps froid et la hausse des demandes en électricité ont fait chauffer un des fils qui a pris de l’expansion et il est venu touché à l’autre fil. «Le 26 janvier on a fait des travaux. On a tendu le fil pour augmenter le dégagement entre les fils.»
Autres enjeux
Les pannes importantes de janvier n’étaient pas la raison principale de cette rencontre entre Hydro-Québec et les trois municipalités. Le but était de discuter des données concernant les pannes en 2021 et voir les mesures pouvant être faites pour améliorer la situation.
Ces trois municipalités sont fortement touchées par les pannes, confirment les informations d’Hydro-Québec. En 2021, on parle de 23,9 heures d’interruption pour Namur, 37,6 heures pour Lac-des-Plages et 31,6 heures pour Saint-Émile-de-Suffolk. La moyenne de la MRC de Papineau est de 13,8 heures.
Plusieurs analyses ont été faites pour trouver les raisons de ces pannes. Dans 64%, ce sont des enjeux liés à la végétation qui explique ces interruptions, soutient Alain Paquette. «Beaucoup de travaux ont été faits l’an dernier. On va être en mesure de voir à la fin de l’année si le taux de panne liée à la végétation va diminuer.»
D’autres éléments entrent aussi en ligne de compte dans ces pannes, ajoute Alain Paquette. Les animaux sont notamment en cause dans certains cas. «On a des appareils de protection qu’on peut installer. On va en installer davantage.»
«Lorsque des employés ont patrouillé la ligne, ils ont décelé des anomalies, mentionne aussi M. Paquette. Il y a une planification qui a été faite pour des travaux de maintenance.» Cette planification pourrait nécessiter des interruptions planifiées au cours de la prochaine année.
Hydro-Québec entend notamment ajouter des disjoncteurs télécommandés à certains endroits. Ce qui permettrait, lorsqu’il y a une panne, de relancer le service sans avoir à aller sur place. «On va diminuer la durée des pannes.»
L’objectif est de pouvoir améliorer la situation pour les clients. «Dans un an, quand on va se rasseoir et qu’on va faire le bilan des mesures, on veut que les aiguilles bougent dans la bonne direction», indique M. Paquette.
D’autres rencontres sont prévues avec des municipalités et la MRC de Papineau pour partager les statistiques d’interruption pour chaque municipalité.
Des réponses bien reçues
Les maires voient d’un œil positif les informations transmises par Hydro-Québec lors de cette rencontre.
«Ils ont trouvé le problème, ils ont dit que c’était un transformateur qui sautait», a mentionné le maire de Namur, Gilbert Dardel. Le maire pensait que la ligne, de par sa longueur, pouvait ne pas être en mesure de répondre aux besoins, mais il semble que ce n’est pas le cas. «Ils nous disent qu’elle a amplement de pouvoir.»
Ce sont donc d’autres enjeux qui doivent être réglés et Gilbert Dardel souligne avoir apprécié l’information obtenue d’Hydro-Québec et le travail effectué pour trouver les solutions aux problèmes.
«J’ai bonne espérance que ça va aller mieux.»
Pour sa part, le maire de Saint-Émile-de-Suffolk, Hugo Désormeaux, a salué le travail réalisé par la société d’État. «Ils travaillent fort pour baisser le nombre d’heures de panne d’électricité qu’on a.»
Il est conscient que la ligne se retrouve dans un milieu très boisé et que ça peut jouer sur le service. «Il y a beaucoup de végétation. La ligne part de Notre-Dame-de-la-Paix jusqu’au pont du lac des Plages. Ça couvre beaucoup de secteurs.» Les travaux pour diminuer la végétation près des fils devraient donc aider.
Par ailleurs, depuis les réparations du 26 janvier sur la ligne en raison des problèmes d’arc électriques, il n’y a pas eu de pannes dans sa municipalité, note-t-il.
Du côté de Lac-des-Plages, le maire Richard Jean croit que le dossier chemine bien. «Jusqu’à maintenant c’est positif. On espère que ça va continuer. L’impression que ça me donne, c’est qu’ils sont de bonne volonté.»
Malgré tout, il gardera un oeil sur la situation au cours des prochains mois. Il reste encore plusieurs enjeux liés à la longueur de la ligne et la présence nombreuses de la végétation, note-t-il. «En ville, ça n’arrive pas. Mais ici, on est en campagne. Ça fait partie de la game.»
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