Nouveaux cas de COVID-19 en Outaouais
« Nous aurions atteint un certain plateau », croit le CISSSO
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) a fait son bilan COVID-19 le 14 janvier. C’était aussi l’occasion de faire le point sur la situation du délestage en Outaouais qui semble s’améliorer.
« Pour la semaine du 2 au 8 janvier, nous avons observé un nombre de nouveaux cas semblables à la semaine précédente. Ceci nous laisse pense que nous aurions atteint un certain plateau en termes de nouveaux cas dans l’Outaouais. Toutefois, il est difficile d’interpréter les données en termes d’incidence de cas cette semaine suivant les modifications dans les stratégies de dépistage », a raconté Dre Brigitte Pinard, directrice de la Santé publique par intérim.
En termes d’hospitalisations, la semaine dernière, il y a eu 50 nouvelles comparativement à 54 la semaine précédente. La moyenne d’âge des gens hospitalisés dans les deux dernières semaines est de 63 ans. Le nombre de nouvelles hospitalisations semble être à la hausse cette semaine.
Au niveau des éclosions, la Dre Pinard a expliqué que le nombre d’éclosions en milieux se soins et d’hébergements est aussi en augmentation passant à 60 éclosions actives dont environ un tiers sont dans des résidences privées pour aînés. « Selon nos données régionales, nous sommes encore dans une situation de transmission communautaire très soutenue dans la région. Ça signifie que nous devons rester très prudents et en particulier dans le contexte de l’annonce de la réouverture des écoles », a-t-elle ajouté.
Une 5e vague difficile côté hospitalisations
La présidente-directrice générale adjointe, France Dumont, en avait long à dire lors de la rencontre. Elle a débuté en affirmant que « la situation ne s’améliore pas encore au niveau des hospitalisations. Elles sont en hausse constante. Nous sommes actuellement à 128 hospitalisations et quatre aux soins intensifs. On suit aussi de très près toutes les éclosions au niveau des CHSLD. Le personnel a été rehaussé de ce côté-là, les mesures sont appliquées strictement et nous remercions les proches aidants qui viennent nous soutenir ».
Pour ce qui est du délestage, la situation semble s’améliorer selon Mme Dumont. « Au niveau des blocs opératoires, actuellement, nous n’avons pas eu à délester de chirurgie. On peut même dire que si on compare avec la situation d’août dernier avec 10 550 patients sur la liste d’attente, on a réussi tout de même à la résorber à 8 800 personnes en attente. C’est encore loin de nos objectifs, c’est encore beaucoup plus que ce que nous avions avant la pandémie, mais il reste que grâce à la combinaison des offres de service dans la région et avec les efforts du personnel pour maintenir les volets chirurgicaux partout dans la région, nous avons réussi à baisser la liste d’attente. »
La présidente-directrice générale adjointe a aussi assuré que le CISSSO fait tout en son possible pour ne pas retarder de chirurgie et que les comités de priorisations chirurgicales sont toujours en place et évaluent les cas un à un, chaque semaine, pour s’assurer d’aller vers les cas les plus urgents en restant à l’écoute de tous les besoins qui sont générés dans les listes d’attente.
« Il est possible que les hospitalisations continuent d’augmenter dans les prochaines semaines et nous continuons à nous y préparer, mais je peux affirmer que pour l’instant, le réseau de la santé de l’Outaouais tient le coup. » – France Dumont, présidente-directrice générale adjointe du CISSSO
« Nous avons délesté des cliniques externes, on devrait plutôt dire que nous avons modifié la façon de les offrir en revenant à une combinaison de rendez-vous téléphonique, Web et en présentiel. Ces trois modalités sont utilisées actuellement, l’objectif étant de continuer d’offrir les services à la population, mais aussi réduire l’achalandage de nombreuses personnes dans un même lieu. Nous avons aussi dû fermer l’urgence de Petite-Nation à cause du personnel atteint de la COVID. Nous suivons de près la situation. Les heures d’ouverture du Centre de prélèvement populationnel ont été réduites pour permettre de poursuivre des activités aux laboratoires. Le service est maintenu, mais est raccourci dans les heures de fin de journée pour rapatrier le personnel dans les laboratoires », a-t-elle expliqué.
Point positif, du côté de la première ligne, tous les groupes de médecine de famille (GMF) ont ajouté des plages de rendez-vous pour leur propre clientèle, ce qui a un effet positif sur les services d’urgence.
Selon Mme Dumont, du côté des employés, 525 sont retirés dont 341 sont atteints de la COVID-19. Toutefois, une réduction du nombre total a été constatée dans les derniers jours. Un comité spécialement dédié au retour de ces employés pour éviter des bris de services a été mis en place.
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