Retour du masque en RPA et du télétravail

Publié le 14 décembre 2021 par Maxime Coursol

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Maxime Coursol

Rédacteur en chef - L'info du Nord | mcoursol@inmedias.ca

Devant la montée des hospitalisations liées à la COVID-19 au Québec, le gouvernement provincial annonce le retour de deux mesures préventives: favoriser le télétravail et recommencer à porter le masque dans les aires communes des résidences privées pour aînés (RPA).

Québec demande à nouveau aux employeurs d'encourager le télétravail. (Photo Pixabay)

Ces mesures sont effectives dès aujourd’hui, 14 décembre. De plus, Québec envisage d’accélérer le déploiement de l’administration d’une 3e dose de vaccin pour les 60 ans et plus avant janvier, comme c’était initialement prévu. Cette avenue est explorée, mais aucune décision n’a encore été prise.

« Notre capacité actuelle dans les centres de vaccination est de 40 000 personnes par jour, dans l’ensemble du Québec. Nous sommes présentement à 30 000 environ. Il faut donc encourager les 70 ans et plus qui n’ont pas encore pris leur rendez-vous à aller se faire vacciner, mais il se pourrait qu’on ouvre à d’autres catégories pour atteindre le 40 000 par jour », a déclaré en conférence de presse le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Ce qui inquiète particulièrement le ministre, c’est la hausse importante des hospitalisations. En date du 14 décembre, on en recensait 293, en plus de 1747 nouveaux cas et 7 morts dus à la COVID-19. « En moyenne, depuis les dernières semaines, on comptait 25 nouvelles entrées à l’hôpital pour une vingtaine de sorties, ça augmentait donc de 5 par jour environ. Là, on a 47 nouvelles entrées aujourd’hui. On ne sait pas si c’est juste une mauvaise journée ou si c’est une tendance qui s’installe, mais on commence peut-être à payer pour les 2000 cas par jour qu’on a eu récemment », a déclaré Christian Dubé.

« En ce moment, on a de la marge, mais pas beaucoup! »

-Christian Dubé, ministre de la Santé

Cette augmentation des hospitalisations laisse craindre le pire pour le réseau de la santé, déjà fragile avant même la pandémie. Le ministre a rappelé qu’en moyenne, une personne hospitalisée reste 10 jours à l’hôpital. Donc, on peut supposer que si les journées à 50 nouvelles entrées deviennent fréquentes, on pourrait parler rapidement de plusieurs centaines d’hospitalisations à travers le Québec.

Le ministre rappelle par ailleurs qu’à voir comment le variant Omicron est en train de devenir dominant dans la province voisine de l’Ontario, il se pourrait que le Québec ait bientôt maille à partir avec cette nouvelle souche de COVID-19, qui selon les experts serait plus contagieuse que le variant Delta.

Déploiement de tests rapides

Le gouvernement a également pour objectif de permettre aux Québécois d’aller de plus en plus vers une « autogestion de la COVID-19 », pour reprendre les dires du Dr Horacio Arruda, directeur de santé publique du Québec. Pour ce faire, il a été annoncé que chaque mois, cinq tests de dépistage rapide seraient distribués à chacun, via les pharmacies, le plus rapidement possible. Ces tests ne sont efficaces pour dépister la maladie que lorsqu’on a des symptômes, mais en les utilisant, l’on pourrait diminuer l’achalandage dans les centres de dépistage et freiner possiblement la propagation de la COVID-19.

« Dès lundi prochain, on pourra en commencer la distribution », a déclaré Daniel Paré, responsable de l’organisation de la campagne de vaccination contre la COVID-19 au Québec. Le gouvernement fédéral serait présentement en discussion avec plusieurs fournisseurs pour approvisionner les provinces avec ces tests jusqu’au 31 mars 2022.

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