La science de «l’art néo-synthétique»
ART VISUEL. Peintre, sculpteur et chercheur, Jocelyn Rochefort Simard espère un jour que ses pairs reconnaîtront son apport à l’art visuel, alors qu’il affirme avoir développé une dizaine de nouveaux concepts. Cet artiste de Saint-André-Avellin indique se démarquer des autres peintres et sculpteurs de son époque en raison de ses recherches pratiques qu’il a réalisées et qui l’ont mené à découvrir de nouvelles techniques d’où découle «l’art néo-synthétique», soit une nouvelle école de pensée qu’il a lui-même développée. Ce type d’art existe depuis la production des produits de synthèse que les artistes ont utilisés pour produire des œuvres en arts …
Sa découverte la plus importante, qui a permis à ses créations d’évoluer à la base, est l’entoilage sur polystyrène extrudé qui permet à l’artiste de donner diverses formes à ses œuvres et même d’y coller des portions sculpturales grâce à de la pâte à modeler cellulosique qu’il a créée. «Je ne donne pas ma recette pour le moment. Je vais la donner quand j’aurai écrit un livre là-dessus ou que je serai reconnu pour avoir fait ça […] L’idée que je me fais de l’Art-Fusion 2D-3D, c’est d’intégrer l’élément en trois dimensions assez bien pour qu’on ne puisse pas le distinguer dans l’œuvre.» Le Polygone-Art est également un élément important de son art. «J’ai lâché le rectangle et le carré pour faire toutes sortes de formes, dont certaines avec des courbes dedans», résume celui qui peint et sculpte depuis près de dix ans. L’art interpellation, le sectionisme, l’art limitrophe et l’art post-créatif sont quelques-uns des autres termes issus du lexique de M. Simard qu’il a développé grâce aux toiles de diverses formes sur lesquelles il exerce sa passion.
«On peut exploiter les médiums autrement pour en arriver à quelque chose de différent, plutôt que d’en arriver avec la même chose que tout le monde. Je ne comprends pas que les artistes n’ont pas fait plus de recherches que ça avant. Il y a des choses évidentes qu’on n’a pas encore assez bien analysées en peinture», exprime celui qui travaille sans cesse sur la découverte de nouvelles techniques et qui aimerait voir un livre publié à son nom éventuellement expliquant ses découvertes. «Je pense que c’est important pour les autres peintres et sculpteurs de comprendre ça. Je vais essayer de trouver un truc pour que ce soit publié, peut-être en l’envoyant aux universités, pour qu’à l’avenir ce soit compris et qu’on puisse continuer à travailler dans ce sens-là», mentionne-t-il.
Cependant, il reconnait qu’il est «toujours très difficile» de faire approuver des nouveautés en arts par ses pairs, mais il tient à persévérer pour ne pas se «retourner dans [sa] tombe à [sa] mort» avec le regret de ne pas avoir essayé. «Si c’est après ma mort qu’on va reconnaître mes recherches, ce n’est pas plus grave que ça. Ce n’est pas important d’être reconnu tout de suite. Mais c’est sûr que ce serait bien puisque je pourrais vendre mes œuvres plus chère et obtenir encore plus d’argent pour faire des expériences plus flyées», commente-t-il en spécifiant qu’il répète à plusieurs reprises ses techniques afin de prouver qu’elles fonctionnent.
Retraite active
Malgré ses 69 ans, M. Simard garde la forme et veut prouver qu’on peut encore être productif et bouger à son âge. Le biologiste de formation a récemment terminé la construction de son atelier d’art de deux étages, qu’il a construit lui seul et qui représente un agrandissement de sa maison de 55 pieds par 14 pieds. Il a utilisé de nombreux matériaux inusités pour décorer l’intérieur de son atelier pour lui donner un look unique. Il a aussi peint la devanture de sa maison où l’on peut voir des arbres et des oiseaux. «Je sais que je passe pour un original, mais je suis un original qui réalise ses inspirations et même parfois ses rêves», conclut celui qui incite les autres retraités à rester actifs et à réaliser leurs rêves.
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