PROJET ÉTUDIANT
Rencontrer Carlos Taveira, un ex-prisonnier d’opinion
Magdalia Rojas Charrette voulait terminer son passage à l’école secondaire Louis-Joseph Papineau de belle façon. Dans le cadre de son projet personnel du programme d’étude international, l’élève de cinquième secondaire à Papineauville a invité Carlos Taveira, un ex-prisonnier d’opinion, à venir parler de son arrestation.
«En secondaire 2, nous avons eu une conférence d’une Ougandaise pour nous parler de l’injustice[…] C’est vraiment venu me chercher parce qu’avant, je n’avais pas conscience de ce genre d’événements», mentionne-t-elle. Depuis ce temps, l’élève de 5e secondaire s’intéresse de plus en plus à ce genre de sujets.
«Comme Carlos l’a dit, ici au Canada, on est bien. On n’est pas curieux de voir la misère des autres pays […] Mais, ce n’est pas parce que ça n’arrive pas dans notre pays que ça n’existe pas», renchérit Magdalia.
La présentation vécue à l’auditorium pourrait être utile pour les auditeurs. «Je me disais que peut-être, à un moment donné, les élèves d’ici allaient voyager dans un de ces pays et qu’ils allaient voir des choses comme ça.»
C’était un pur hasard de retrouver l’Angolais sur la scène mardi dernier. Résident à Gatineau, celui-ci participait en septembre dernier à la première édition du festival de musique traditionnelle de Papineau à Ripon avec une amie, Stéphanie. Cette dernière l’a mise en contact avec la mère de Magdalia qui a par la suite relayé l’information à sa fille.
Histoire
Carlos Taveira fut arrêté en 1974 par l’armée angolaise au titre de prisonnier d’opinion lors de la guerre civile angolaise. «Il y avait un mouvement qui était à l’intérieur de ce mouvement-là au pouvoir qui disait qu’il n’était pas assez gauchiste. Il fallait suivre tout ce que le marxisme disait. Pour ramener le pays à cette pluralité marxiste, ils ont fait un coup d’État», détaille M. Taveira.
«Mes idées étaient connues, mais elles étaient tolérées. Des groupes clandestins s’organisaient déjà à l’époque. Un jour, ils m’ont invité à une réunion clandestine, mais la police les traquait. On était pris dans une embuscade», raconte-t-il quant à son arrestation.
Il fut emprisonné pendant trois ans. Il n’y a eu aucune violence physique à son égard. Après sa libération, Carlos a demandé le statut de réfugié politique pour venir s’installer au Canada. Aujourd’hui, Carlos travaille à titre d’informaticien au pays de la feuille d’érable.
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