La Petite-Nation: la petite histoire d’un grand journal!
Sylvain Dupras
C’est un véritable groupe de presse que Gérard Bonicalzi a créé en fondant La Vallée de la Petite-Nation en 1961, trois ans après le lancement du Bulletin de Buckingham et deux ans après celui de La Revue de Gatineau.
Ce nouveau journal, qui porte aujourd’hui le nom de L’info Petite Nation, couvre la région de la Petite-Nation, dans l’est de l’Outaouais, autour de la municipalité de Saint-André-Avellin.
Le premier numéro est publié le jeudi 9 novembre 1961. Dans son message publié à la une, M. Bonicalzi évoque les conclusions d’une commission d’enquête sur les publications, rendue publique en 1960, pour expliquer la publication de ce journal.
« Le rapport recommande la fondation d’hebdomadaires dans les milieux ruraux d’une certaine importance », écrit-il. Et c’est le cas dans la Petite-Nation avec plus d’une vingtaine de petites municipalités. « La direction offre aux commerçants et aux hommes d’affaires le moyen de se faire connaître de leurs concitoyens et d’annoncer leurs produits à des prix et à un tarif qui leur seraient prohibitifs dans les quotidiens à fort tirage », écrit le propriétaire en rajoutant que son journal « ouvre aussi ses pages aux organismes sociaux, religieux et autres ».
À la une du premier numéro, le vice-président de la Chambre de commerce de la Petite- Nation, Romuald Aubry, se réjouit de l’arrivée de ce nouveau journal. « Les raisons de se réjouir sont multiples. D’abord, cette naissance comble l’absence d’un journal régional. C’est un moyen de publicité moderne lequel rapporte assurément de gros bénéfices si on en juge par les sommes énormes allouées par tous les journaux. Un journal c’est aussi un moyen d’information très puissant. »
Dans ce premier numéro, on remarque également que le nom de la ville de Buckingham apparaît comme ville d’identification sous le logo bien que la distribution soit effectuée dans la vallée de la Petite-Nation.
Abonnements et tirage
Le nouvel hebdomadaire d’expression française et d’inspiration catholique lance aussi sa campagne d’abonnements qui atteint les 300 pour le lancement du premier numéro. Le coût de l’abonnement est de 3$ par année en 1965 et de 5$ en 1975. Le tirage du journal est de 2000 exemplaires en 1962 et de 3 500 en 1975. La distribution gratuite du journal débute dans les années 80 et le tirage grimpe à 8 800 exemplaires en 1985.
En 2006, le tirage est toujours semblable à 8 825 exemplaires. L’histoire de ce journal en est une également de nom. En 1972, il est rebaptisé La Petite-Nation jusqu’en 1984, avec une période de six mois sous le nom de Tam-Tam de l’Outaouais en 1979. En 1984, il devenait, le temps d’un mois, La Petite-Nation Plus, pour ensuite reprendre son nom de La Vallée de la Petite-Nation, de février 1984 à juillet 1985.
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Puis, avec la fusion avec La Revue de Papineau, en 1985, le journal devient La Revue de la Petite-Nation. Quelques années plus tard, il prendra le nom de La Petite- Nation avant de devenir aujourd’hui L’info Petite Nation.
En 1974, la compagnie Les Entreprises Commerciales Outaouaises devient propriétaire de La Petite-Nation avec Robert Lévesque à la direction générale, Serge Lamarche au poste de président-directeur général et Jacques Lamarche, rédacteur en chef. En 1985, Les Hebdos de l’Outaouais, groupe constitué par Publications Dumont de ville LaSalle, achète La Petite- Nation et Serge Lamarche en demeure directeur jusqu’au début des années 90.
Michel Blais, également éditeur du Bulletin de la Lièvre, devient alors le nouvel éditeur. En 1988, le groupe Cogéco acquiert les journaux de Publications Dumont et le groupe Transcontinental fait de même en 1996. Parmi les rédacteurs de ce journal, outre Jacques Lamarche, il y a eu entre autres Paul Cadieux, Claude Chénier, Suzanne Hudon, Ernest Whissell, Jacqueline Lalonde, Thérèse Gagnon, Roméo Chartrand, Sylvain Dupras, Paul Gauthier, Stéphanie Verner et Jessy Laflamme.
Depuis deux ans, c’est le groupe In Médias qui est propriétaire du journal et de L’info de la Basse-Lièvre de même que cinq autres publications en Outaouais et dans les Laurentides.
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