Denis Legault
« J’ai adoré ce que j’ai fait »
« Le journal me donne l’opportunité de travailler, mais c’est le client qui me fait vivre. » C’était la vision qu’avait Denis Legault alors qu’il sillonnait les quatre coins de la Petite Nation pour faire son travail de conseiller publicitaire du journal La Petite-Nation pendant 32 ans.
Des heures, il en a passé à aller à la rencontre des clients potentiels de jour, de soir et même de nuit. « J’ai vendu de la publicité à 2h du matin », se souvient-il.
Il s’était promis de réussir dans cette carrière et il mettait les efforts nécessaires. « J’avais une tête dure et je m’étais dit: ce n’est pas vrai que je vais mourir pauvre un jour. »
C’est d’ailleurs ce front qu’il avait qui lui a permis de se faire connaître des dirigeants du journal au milieu des années 70. Alors vendeur d’articles publicitaires, il décide de frapper un grand coup pour tenter de vendre ses produits.
Il emprunte une somme importante et organise un souper pour plusieurs clients potentiels. La soirée obtient du succès, mais il ne vend pas grand produit. Par contre, c’est à cette occasion qu’il fait la rencontre du propriétaire du journal, Jacques Lamarche, qui le félicite pour son audace.
Quelques semaines plus tard, Denis Legault reçoit un appel de Jacques Lamarche qui lui propose le poste qu’il occupera finalement jusque dans les années 2000. « J’ai eu une belle vie, mentionne-t-il. J’ai adoré ce que j’ai fait. »
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Au fil des ans, il a développé des contacts avec plusieurs personnes, notamment grâce à la Chambre de commerce. « En 32 ans, j’ai été six fois président de la Chambre de commerce. J’avais compris que ma clientèle était là. »
Des changements
Des années 70 aux années 2000, Denis Legault aura connu plusieurs époques dans la vie du journal. Parmi les changements qu’il a vécus, il se rappelle la période où Jacques Lamarche a décidé d’abandonner l’éditorial dans le journal. « Pour moi, c’est une des pires nouvelles que j’ai eues dans le journal. »
Jacques Lamarche était reconnu pour ne pas avoir la langue dans sa poche, affirme Denis Legault. « Beaucoup de personnes lisaient le journal à cause de Jacques Lamarche. Quand j’allais chez un client, je leur disais toujours: n’oubliez pas une chose, le journal La Petite Nation est souvent contesté, mais il est toujours lu. »
Le changement d’un hebdomadaire par abonnement à un journal gratuit aura aussi marqué Denis Legault. Ç’a obligé à revoir un peu la façon de présenter le journal. Avec les abonnements, le journal savait combien de gens le lisaient. Parce que le monde qui payait un abonnement était des lecteurs. Mais par la distribution gratuite, c’était différent.
Par contre, le journal a toujours eu du succès sur le territoire, ajoute-t-il. « La population a toujours été en intérêt vis-à-vis le journal La Petite-Nation et c’est encore le cas maintenant. Je pense que la majorité des gens aiment le journal. »
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